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Le Musée Picasso rouvre. L’ « Œuvre » d’Anne Baldassari enfin exposée

Réouverture le 25 octobre 2014 à midi. Gratuit le samedi 25 octobre et le dimanche 26 octobre.

1. Combles du Musée Picasso avec exposition
de sa collection personnelle
Photo : Didier Rykner
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Que n’avait-on lu sur l’accrochage que l’ancienne présidente du Musée Picasso préparait « depuis des mois » ? La ministre de la Culture lui avait proposé de le mener à bien « par respect pour son travail scientifique ». Un travail si exceptionnel qu’elle prétendait pas moins avoir « un droit moral et intellectuel sur cet accrochage » et qu’elle s’affirmait prête à le défendre devant la justice. Picasso Administration, dirigée par Claude Picasso, parlait même d’un « accrochage novateur et d’une grande modernité ». Bref, un truc génial, comme on n’en avait jamais vu.

On a vu. On aurait aimé dire « tout ça pour ça » si ce titre n’avait pas déjà été utilisé ici même très récemment. Car ce grand œuvre d’Anne Baldassari n’est qu’un accrochage très ordinaire, ni honteux ni génial, parfois plutôt intéressant (la collection personnelle de Picasso confrontée à certaines de ses œuvres installée sous les combles - ill. 1), souvent à peu près incompréhensible car réunissant des œuvres de périodes différentes sans qu’on saisisse bien le parti. Un parcours presque chronologique mais pas complètement, parfois thématique mais pas trop... Rien, en tout cas, de bouleversant, au point qu’on se dit que n’importe qui aurait pu faire à peu près aussi bien.

Aucune explication dans les salles : le visiteur se verra doté d’un livret de visite gratuit, abscons et qui contribuera plutôt à l’embrouiller un peu plus. Le circuit y est appelé modestement : « Parcours magistral Picasso » !
Non moins «magistral» est le catalogue qui accompagne cet accrochage appelé « exposition inaugurale », ce qui permettra ensuite à Laurent Le Bon de faire évoluer ce qu’Anne Baldassari envisageait de figer dans le marbre une fois pour toutes en prétendant en faire une « œuvre » soumise au droit d’auteur. Désagréable à manipuler en raison de son épaisseur trop importante…

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