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L’incendie de l’église de Drosnay

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C’est une tradition dont on se passerait bien : dès qu’une église en France est victime d’un incendie, les extrémistes se déchaînent sur les réseaux sociaux pour dénoncer un supposé attentat islamiste contre les valeurs de l’Occident. Sauf que si les attentats islamistes sont une réalité, et les incendies d’édifices religieux également, aucun de ces derniers n’a été récemment associé à un geste criminel de ce type, ce que nous ne manquerions d’ailleurs pas de signaler. L’incendie volontaire de la cathédrale de Nantes et les tentatives d’incendie de plusieurs églises parisiennes, plus récents, n’étaient absolument pas liés à la religion musulmane. Le premier était dû à un sacristain d’origine rwandaise faisant l’objet d’une mesure d’expulsion, et les derniers avaient bien un prétexte religieux, mais l’incendiaire était un dingue originaire d’Ukraine et orthodoxe ! Les faits sont préférables aux rumeurs.


1. L’église de Drosnay (7 juin 2009)
Photo : Havang(nl) (CC0)
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2. Intérieur de l’église de Drosnay
Photo : Gérard Janot (CC BY-SA 3.0)
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Deux églises ont été touchées par le feu ces derniers jours. À Descartes, en Indre-et-Loire et à Drosnay, dans la Marne. L’incendie récent du toit de l’église de Descartes est dû selon toute vraisemblance à la foudre. Nous ne connaissons pas exactement l’étendue des dégâts, mais si le toit a brûlé, l’église est encore debout, et une grande partie des objets - dont aucun, d’après la consultation de la base Palissy, n’était protégé - ont pu être évacués.
La catastrophe est beaucoup plus grave à Drosnay où l’église à pans de bois (ill. 1 et 2) du XVIIe siècle (et du début du XVIe siècle pour l’abside [1]), seul le porche étant encore debout (ill. 3). Selon les premières constatations de la police, l’incendie serait accidentel, ce que l’enquête confirmera ou non. En tout cas, rien ne pointe pour l’instant vers un acte criminel.


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