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Dufy au Havre

Le Havre, Musée d’Art moderne André Malraux MuMA - du 18 mai au 3 novembre 2019

1. Raoul Dufy (1877-1953)
L’Artiste et son modèle
dans l’atelier du Havre
, 1936
Aquarelle et gouache sur papier - 51 × 65 cm
La Haye, Gemeentemuseum Den Haag
Photo : Gemeentemuseum Den Haag
© ADAGP, Paris 2019
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« Il parle une langue qui n’est pas la nôtre […] ceux qui cherchent à le suivre se demandent tout de même où on les conduit [1] » Raoul Dufy parla surtout une langue qui, dans ses premières œuvres, n’était pas la sienne, entraînant le visiteur dans les pas de Boudin et des Impressionnistes, sur la piste des Fauves et les traces de Cézanne. Il s’essaya même au réalisme social au tout début de sa carrière : un tableau de 1901, ovni dans sa production, illustre la Fin de journée au Havre des dockers employés à décharger le charbon quai Vauban (voir la brève du 9/6/13 ).
Et puis Raoul Dufy finit par trouver son propre style à travers son sujet de prédilection, le paysage, et plus particulièrement le paysage maritime, celui de la Méditerranée bien sûr, omniprésente dans ses toiles, mais également celui du Havre, sa ville natale, à la fois portuaire et balnéaire. Il le peignit sur le motif, il le peignit de mémoire, marqué par sa destruction pendant la guerre. Ce paysage ne fut pas seulement un sujet, il fut, comme l’explique Sophie Krebs, un champ d’expérimentation.
C’est au Havre que Raoul Dufy exposa et affronta la critique pour la première fois, en 1899, présentant à la Société des amis des arts quatre aquarelles un peu « trop largement traitées [2]», mais dont l’audace fut malgré tout saluée.

Après Boudin (voir l’article) et Pissarro (voir (l’article), le Musée Malraux consacre donc une exposition aux peintures du Havre de Raoul Dufy (ill. 1). Elles parcourent toute sa carrière, et permettent de montrer l’évolution de son style. Beaucoup des œuvres exposées proviennent du musée lui-même. Dufy en effet se montra reconnaissant envers la municipalité qui, en 1899, lui avait assuré une bourse lui permettant…

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