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Deux Mallet acquis par le Musée Fragonard

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20/7/23 - Acquisitions - Grasse, Musée Fragonard - Le sujet de ces deux compositions est presque identique : dans un cas comme dans l’autre une jeune femme - l’une en blanc, l’autre nue - se prépare pour un homme qui l’attend - l’un debout, fringant et sans doute légitime, l’autre alité et probablement libidineux (ill. 1 et 2). Ces peintures de Jean-Baptiste Mallet faisaient partie de la vente Talabardon et Gautier organisée par Ader le 21 mars dernier (voir la brève du 11/1/23) ; elles ont été acquises par le Musée Fragonard qui non seulement possède une trentaine d’œuvres de cet artiste, gouaches et peintures, mais l’a par ailleurs sorti de l’oubli en lui consacrant l’été dernier une exposition avec le commissariat de Carole Blumenfeld (voir l’article).


1. Jean-Baptiste Mallet (1759-1835)
La Toilette de la mariée, 1815
Huile sur toile - 32,7 x 40,5 cm
Grasse, Musée Fragonard
Photo : Ader
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Bien qu’elles aient des formats différents, les deux compositions s’organisent autour d’un groupe de trois femmes disposées de façon similaire : la promise se tient debout ; près d’elle, une femme plus âgée semble lui prodiguer des conseils, tandis qu’une servante, à genoux, lui lave les pieds ou la déshabille. Elles se tiennent dans une pièce éclairée sur la gauche par une fenêtre ornée de vitraux entraînant des jeux d’ombre et de lumière qui mettent en valeur la sensualité de la chair et la blancheur de la robe.
L’attitude des deux figures principales est néanmoins contrastée : la femme entièrement nue, présentée de face, offerte au regard, baisse les yeux avec pudeur, alors que la jeune mariée tout de blanc vêtue est montrée de dos, mais se retourne vers le spectateur pour lui lancer un regard qui n’a rien de virginal. L’audace de ce coup d’œil est renforcée par l’étonnant motif du ruban délacé sur le sol : cette femme se déshabille, et l’évocation de cette action est plus suggestive donc plus provocatrice que la…

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