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Un Carriès et deux Chassériau acquis par le Musée des Beaux-Arts de Montréal

6/10/15 - Acquisitions - Montréal, Musée des Beaux-Arts - « Louise est tant gracieuse et tant belle, / Louise à tout est tant bien avenante, / Louise a l’œil de si vive étincelle, / Louise a face au corps tant convenante [1] » que plusieurs siècles après sa mort, son compatriote lyonnais, Jean Carriès, fit son portrait. Un portrait idéalisé puisqu’on ne connaît sa beauté que de réputation. Seule une gravure de 1555 par Pierre Woeriot (1532-1599) retouchée au XIXe par Henri-Joseph Dubouchet, garde le souvenir de la Belle Cordière (1524-1566).


1. Jean-Joseph Carriès,
Loyse Labé, entre 1887 et 1894,
Bronze à patine brun foncé,
fonte à la cire perdue par Pierre Bingen - 67 x 71 x 34,5 cm
Montréal, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBAM
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2. Jean-Joseph Carriès,
Loyse Labé, entre 1887 et 1894,
Bronze à patine brun foncé,
fonte à la cire perdue par Pierre Bingen - 67 x 71 x 34,5 cm
Montréal, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBAM
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Ce buste en bronze conçu par Carriès et fondu par Pierre Bingen en 1887 (ill. 1 et 2) a été acquis par le Musée des Beaux-Arts de Montréal auprès de la galerie parisienne Tourbillon lors du Salon Paris Beaux-Arts en avril 2015. Dans ces années 1875-1888, Jean Carriès fut d’abord un portraitiste ; il répondit à des commandes et représenta ses amis, mais réalisa aussi les portraits imaginaires de personnages historiques ou fantaisistes, accordant à chaque fois une grande importance à leur habit qui s’évase, remplace le socle et leur donne des airs de fantômes flottant dans les airs, tandis que leur chapeau accentue la composition triangulaire de la sculpture : ainsi le Guerrier comme Madame Hals sont assez proches de Loyse Labé vêtue d’un manteau croisé, la tête posée sur une collerette évasée, couronnée d’une haute coiffe. Cette œuvre vient rejoindre le Bouffon désespéré qui lui aussi est un visage présenté sur un col de chemise comme sur un plateau, pas…

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