Subscriber content

Château de Malmaison : préemptions et nomination

1/6/21 - Acquisitions - Château de Malmaison - La comtesse de Lavalette, née Émilie de Beauharnais, fit échapper son mari de prison en échangeant ses vêtements avec lui. L’épisode est célèbre, il est évoqué par Stendhal à plusieurs reprises, notamment dans Le Rouge et le Noir, il apparaît sculpté en bas-relief sur le tombeau du comte et de la comtesse de Lavalette au cimetière du Père Lachaise. Deux portraits anonymes montrent les traits d’Émilie de Beauharnais, l’un est conservé au château de Blois; l’autre a rejoint les collections de Malmaison, préempté hier dans la vente Aguttes au cours de laquelle il a été adjugé 11 050 euros frais inclus (ill.1).


1. École française du début du XIXe siècle
Portrait d’Émilie Louise de Beauharnais, comtesse de Lavalette (1781 - 1855)
Huile sur toile - 46 x 57 cm
Préempté par le Château de Malmaison
Photo : Aguttes
See the image in its page

Fille de François et de Marie-Anne-Françoise de Beauharnais, Émilie de Beauharnais était la nièce de Joséphine, et donc la cousine d’Hortense, reine de Hollande, et d’Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie. Sa tante l’envoya au pensionnat de Madame Campan à qui elle adressa cette lettre : «Cette petite fille est douce mais froide, instruite mais dédaigneuse, spirituelle mais sans jugement. Elle ne plaît pas, et ne s’en soucie guère. Elle croit que la réputation de son oncle, que la bravoure de son père sont tout. Apprenez lui, mais bien sèchement, bien crûment, qu’elles ne sont rien. Nous vivons dans un temps où chacun est fils de ses œuvres ; et si, ceux qui servent l’état aux premiers rangs, doivent avoir quelque avantage et posséder quelques privilèges, ce sont ceux d’être plus aimables et plus utiles. C’est ainsi seulement qu’aux yeux de l’envie , on se fait pardonner sa fortune». [1]

En 1798, elle fut mariée à Antoine Marie Chamans, aide de camp de Napoléon Bonaparte, futur comte de Lavalette. Ils eurent une fille, Joséphine, qui épousa le baron Tony de…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.