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Caravage à Rome. Amis et ennemis

Dix Caravage. C’est l’accroche de l’exposition du Musée Jacquemart-André. Une accroche quelque peu approximative : il y a, selon la plupart des spécialistes, au mieux sept, tout au plus huit Caravage présentés dans cette rétrospective, ce qui n’est déjà pas si mal (même si l’on peut s’interroger, une fois de plus, sur les dangers, pour toujours les mêmes tableaux, de ces incessants déplacements d’une exposition à l’autre).

Ce préambule ne doit pas en diminuer le mérite. Bien conçue, clairement chapitrée, riche de très beaux tableaux des principaux artistes ayant fréquenté Caravage à Rome ou suivi très tôt son exemple, il est impossible de bouder son plaisir. Quelqu’un qui ne connaitrait pas cette histoire ressortira du musée avec une claire appréhension des principaux thèmes et nouveautés apportés par Michelangelo Merisi et ses disciples. Quant aux amateurs éclairés et aux spécialistes, ils auront le plaisir de voir ou de revoir certaines des plus belles œuvres conservées dans les musées ou les collections privées, et de découvrir pour la première fois des tableaux rarement vus, voire presque jamais.


1. Les deux Madeleine en extase présentées dans
l’exposition comme de la main de Caravage.
À gauche, la «Madeleine Klain», à droite la Madeleine identifiée par Mina Gregori
Photo : Didier Rykner
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Cela permet une transition qui explicitera notre introduction, en commençant par la fin de l’exposition, et les deux peintures qui font beaucoup parler d’elles : deux Madeleine repentantes présentées toutes deux par des cartels (et des notices de catalogue) comme étant, sans doute aucun, de la main de Caravage (ill. 1).
Qu’il s’agisse d’une composition du peintre, cela est connu depuis longtemps à travers de multiples copies, dont la plus célèbre par Louis Finson du Musée des Beaux-Arts de Marseille que l’on regrette d’ailleurs de ne pas voir ici. Mais que ces deux toiles, conservées dans des collections particulières, soient…

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