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1870-1871, Saint-Cloud, l’année terrible

Saint-Cloud, Musée des Avelines, du 31 janvier au 24 mars.

1. Charles Maindron (1861-1940)
Château de Saint-Cloud, 1871-1892
La Cour d’honneur après l’incendie, entourée de palissades
Photographie - 45,8 x 60 cm
Saint-Cloud, Musée des Avelines
Photo : Musée des Avelines
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« On ne peut, sans l’avoir vu, se faire l’idée d’un pareil désastre, et l’on devrait garder Saint-Cloud comme une Pompéi de la destruction », ainsi se désolait Théophile Gautier [1]. Saint-Cloud pourtant renaquit de ses cendres, au point qu’on oublie parfois qu’elle fut rasée par les Prussiens durant cette sombre année 1870-1871 (ill. 1). Sans doute parce que la ville ayant été évacuée le 28 octobre 1870, le nombre de morts fut limité ; peut-être aussi parce que la Commune de Paris supplanta dans l’Histoire les événements qui la précédèrent ; enfin parce que les Clodoaldiens réussirent à relever ou faire disparaître les ruines de leur paysage.
Le Musée des Avelines revient sur le passé de sa cité grâce à une démarche tout-à-fait judicieuse : en menant le récolement des collections de manière thématique, Emmanuelle Le Bail et son équipe en profitent pour les étudier réellement et les valoriser auprès du public par une exposition dossier et un petit ouvrage – c’était déjà le cas pour Un Dimanche à Saint-Cloud du 14 juin au 22 juillet 2012. Le livre ne reproduit pas toutes les œuvres et ne se présente pas sous la forme de catalogue mais offre davantage une synthèse de cette courte période observée à travers les fonds du musée. Les œuvres exposées appartiennent donc pour la plupart aux Avelines, complétées ici ou là par les prêts de collectionneurs et de Clodoaldiens qui conservaient dans leur famille l’un une médaille, l’autre un fusil. Emmanuel Le Bail a en outre fait appel à un artiste contemporain, Ernest Pignon-Ernest qui vient introduire et clore l’exposition par la photographie monumentale d’une création éphémère qu’il avait entreprise en 1971 pour commémorer la semaine sanglante de 1871 : il avait…

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