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Péplum. L’Antiquité spectacle
Lyon et Vienne, Musées Gallo-Romain, du 9 octobre 2012 au 7 avril 2013.
- 1. Lionel Royer (1852-1926)
Vercingétorix jette ses armes au pied de César, 1899
Huile sur toile - 321 x 482 cm
Le Puy, Musée Crozatier
Photo : Musée Crozatier - Voir l´image dans sa page
On sait l’attrait que l’antiquité - une antiquité imaginaire davantage que réelle - a exercé sur la peinture de la seconde moitié du XIXe siècle. On a d’ailleurs beaucoup dit que certaines œuvres d’artistes comme Gérôme ou Cabanel étaient les ancêtres directs des péplums cinématographiques qui leur succédèrent immédiatement.
L’un des mérites de l’exposition du Musée Gallo-Romain de Vienne (complétée par une présentation plus réduite à Lyon [1]) est, sinon de nier cette influence, de la relativiser. Car parallèlement aux grandes machines de Salon, le théâtre jouait un rôle non négligeable et eut sans doute un rôle encore plus direct sur la naissance de l’Antiquité filmée.
Peut-être est-ce pour cela que cette exposition ne recèle finalement que peu d’œuvres relevant du champ couvert par La Tribune de l’Art. Nous ne lui consacrerons ici, pour cette raison, qu’un court article ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, qu’elle ne mérite pas le détour.
Elle nous accueille avec un grand tableau de Lionel Royer Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César (ill. 1) et propose quelques autres esquisses d’œuvres du même genre, qui n’ont finalement comme principal défaut aux yeux de certains que d’avoir été peintes au moment où travaillaient les impressionnistes. Il n’y a ici aucune véritable recherche archéologique, ce qui compte, c’est avant tout le spectacle. Il y est cependant question aussi d’« impression », celle laissée sur le spectateur.
- 2. Jean-Léon Gérôme (1824-1904)
Le Sagittaire, 1900
Bronze - 39,5 x 13,5 x 13,5 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Musée Fabre/F. Jaulmes - Voir l´image dans sa page