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Watteau et la fête galante

Valenciennes, Musée des Beaux-Arts. Exposition terminée le 14 juin 2004.

1. Antoine Watteau (1684-1721)
L’Accord parfait, c. 1717-1718
Los Angeles, County Museum of Art
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Nulle ville plus que Valenciennes n’était légitime pour accueillir cette exposition sur le genre de la Fête galante, puisqu’elle vit naître son représentant majeur, Watteau et l’un des meilleurs disciples de celui-ci, Jean-Baptiste Pater.
Watteau fut reçu par l’Académie, nous répètent depuis deux siècles les historiens d’art, en tant que peintre de fête galante, nouvelle catégorie créée spécialement pour lui. Il s’agit en réalité d’une légende comme nous l’apprend le catalogue dont les essais introductifs s’emploient à définir ce terme et son usage au cours des siècles. Cette erreur nous rappelle qu’il est bon de revenir au sources archivistiques. L’ouvrage s’efforce par ailleurs de revenir sur quelques interprétations abusives dont les romantiques, qui redécouvrirent Watteau et ses suiveurs, sont à l’origine : pour Martin Eidelberg, co-commissaire avec Patrick Ramade et fin connaisseur de ces artistes, il ne faut pas voir dans les tableaux de fêtes galantes de contenu narratif caché. Il affirme, par exemple à propos du tableau Le Concert champêtre, renommé par Pierre Rosenberg La Déclaration attendue (cat. 3), que « ce type de dramaturgie » - un homme hésitant à se déclarer à une femme qui n’attend que cela - « paraît loin des préoccupations de l’artiste ». Il ne faudrait pas plus voir d’allégorie, comme l’interprétait Albert Pomme de Mirimonde, dans L’Accord parfait (ill. 1, cat. 56). Watteau aurait été moins fasciné par l’allégorie que ses modernes exégètes.


2. Antoine Watteau (1684-1721)
Les Deux Cousines, c. 1717-1718
Paris, Musée du Louvre
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S’attachant aux origines du thème et aux suiveurs directs de Watteau, les œuvres vont de la fin du Moyen-Age avec les représentations de l’amour courtois, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Une part importante est faite à la Venise du…

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