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Un tableau de Pécheux pour Chambéry

30/5/20 - Acquisition - Chambéry, Musée des Beaux-Arts - «"Votre tableau a plu : voici que je suis chargé de vous payer ; mais aussi de vous demander si vous voudriez quitter Rome pour aller servir le roi pour qui était le tableau". Je demandais "Quel roi ?" "Le roi de Sardaigne", me répondit-il. [1]»
En 1776, Laurent Pécheux, qui vivait à Rome, croyait avoir peint La Mort de Virginie pour le bailli de Breteuil, son protecteur. La commande était en réalité un concours qui l’opposait, sans qu’il le sût, au peintre Étienne de Lavallée-Poussin afin de choisir un directeur pour l’Académie royale de peinture et de sculpture à Turin. Et c’est ainsi que Pécheux partit s’installer dans le Piémont où se déroula toute la seconde partie de sa carrière, devenant premier peintre du roi Victor-Amédée III et directeur de l’Accademia Albertina.


Laurent Pécheux (1729-1821)
Virginie devant le décemvir Appius Claudius et consignée à Marcus Claudius
dit aussi La Mort de Virginie, 1776
Huile sur toile - 98 x 136 cm
Chambéry, Musée des Beaux-Arts
Photo : Galerie Michel Descours
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Son tableau, que l’on ne connaissait que par une photographie [2] et par cinq dessins préparatoires conservés dans une collection particulière, a récemment reparu sur le marché, et vient d’être acheté par le Musée des Beaux-Arts de Chambéry à la Galerie Michel Descours.
Le musée avait consacré une exposition à Pécheux en 2013 (voir l’article). Il possède en effet plusieurs toiles du maître offertes par Victor-Emmanuel II en 1850, lorsque la Savoie faisait encore partie du royaume de Sardaigne. Ces peintures illustrent des épisodes de l’histoire antique, grecque et romaine, et plus précisément des exemples de vertu : Clélie traversant le Tibre, Mucius Scaevola, ainsi que La Mort d’Epaminondas dont le pendant fut acquis en 2018, Alexandre dans la tente de Statira tenant l’enfant de Darius entre ses bras (voir la brève du 5/2/18).

La Mort de Virginie n’a pas de…

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