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Pour une amélioration de la procédure des trésors nationaux

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Le procédé a surpris, il a pu même agacer. Nous ne l’avons d’abord pas compris : le Cimabue était vendu alors que le certificat d’exportation était à peine demandé (voir la brève du 15/10/19). Et, de la même façon, la Vierge à l’enfant du Maître de Vyšší-Brod, a été mise aux enchères sans que la demande de certificat ait été instruite (voir la brève du 30/11/19).


Cenni di Pepo, dit Cimabue (connu de 1272 à 1302)
La Dérision du Christ
Tempéra et or sur panneau - 24,6 x 19,6 cm
New York, collection Alana (sous réserve de l’obtention du certificat d’exportation)
Photo : Actéon
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Maître de Vyšší Brod (Bohème, vers 1350)
La Vierge et l’enfant en trône
Tempera sur panneau - 22 x 20 cm
New York, The Metropolitan Museum (sous réserve de l’obtention du certificat d’exportation)
Photo : Cortot & Associés
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Ces deux tableaux ont donc été adjugés sans certificat, et comme pour les ventes en Angleterre, également faites avant la demande de la licence d’exportation, les acheteurs internationaux ont participé aux enchères, assurés, si le certificat d’exportation n’était pas accordé, de ne devoir payer l’œuvre qu’une fois celle-ci libre de circuler. Du coup, les avantages sont nombreux, et pour tous les acteurs du marché :

 le prix fixé est indiscutable : il s’agit du prix international,
 les musées français peuvent acheter en préemptant,
 ils ont une deuxième chance d’acquérir l’œuvre après la vente, si le certificat est refusé, et dans ce cas il n’y a plus d’incertitude sur le prix, ni de discussions infinies sur son juste niveau : le prix d’adjudication est le prix auquel ils devront acheter l’œuvre,
 le vendeur est certain d’avoir le juste prix : soit le certificat d’exportation est accordé, et il est payé par l’acheteur, soit les musées français s’y substituent, et il est payé par eux, au même prix.

Cette procédure encourage en outre les propriétaires à vendre aux enchères en…

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