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Le débat sur la délocalisation et la marchandisation des musées touche, enfin, la presse nationale et internationale, ce dont je me réjouis particulièrement, puisque cela fait trois ans que j’avais l’impression de prêcher un peu dans le désert. Il est cependant regrettable que certains des partisans de cette politique cherchent à décrédibiliser leurs opposants à coup d’arguments aussi faux que fallacieux. Il est donc utile de rappeler certains faits.

1. Non, nous ne sommes pas opposés aux expositions ni aux prêts d’œuvres. Bien au contraire, nous sommes favorables aux échanges entre les musées internationaux, dans le cadre de véritables expositions scientifiques. Cela a toujours existé, et nul n’a jamais songé à le contester.

2. Non, nous ne sommes pas contre le mécénat. Bien au contraire, celui-ci est une source de revenus importante et utile pour les musées et les monuments historiques. Mais s’il est normal que le mécène soit cité et remercié, le véritable mécénat n’impose normalement aucune contrepartie. Et, surtout, cet argent ne doit pas se substituer au financement public, mais venir en complément.

3. Non, nous ne sommes pas méprisants vis-à-vis de certains autres pays. Affirmer, comme le fait Francine Mariani-Ducray dans une Opinion du Monde (daté du 22 décembre 2006) : « On marque bien du mépris à plusieurs pays du monde si l’on considère qu’avec certains on peut faire circuler des œuvres et entretenir un commerce intellectuel, et avec d’autres non. » est la preuve d’une mauvaise foi sans borne, car il n’a jamais été question de refuser des prêts à tel ou tel pays, ni d’accepter des locations d’œuvres à long terme à tel ou tel autre. N’importe quel musée, du moment qu’il répond à certaines normes de sécurité, dans n’importe quel pays, devrait avoir le droit de profiter de prêts des musées français dans le cadre d’expositions présentant toutes les garanties de sérieux et dans des limites de temps habituelles.

4. Non, ce combat n’est pas franco-français, ni…

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