Subscriber content

Mazerolle 1826-1889. Itinéraire d’un grand décorateur

Roubaix, La Piscine, du 4 juillet au 13 septembre 2015.

1. Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889)
Vénus Marine, 1882
Huile sur toile - 71 x 98 cm
Collection particulière
Photo : Didier Rykner
See the image in its page

La fortune posthume d’Alexis-Joseph Mazerolle fut à la fois malheureuse et chanceuse. Malheureuse, car né à Paris, il ne put jamais bénéficier des attentions que certaines villes de province accordent aux artistes qui y voient le jour. Chanceuse car ses descendants sont conscients du talent de leur aïeul et font tout pour le faire connaître à nouveau. Heureuse également car le dévouement de cette famille a pu rencontrer celui d’une historienne de l’art ayant décidé de faire de ce peintre décorateur de la seconde moitié du XIXe siècle son sujet d’étude, et l’enthousiasme d’un musée, La Piscine de Roubaix, qui nous offre aujourd’hui une belle rétrospective – hélas trop courte puisqu’elle dure à peine plus de deux mois et se terminera donc le 12 septembre.

Il y a quelques années, le Musée d’Art et d’Industrie André-Diligent (autre nom de cet établissement) nous avait proposé une exposition dédiée à un autre grand décorateur de la même époque, Pierre-Victor Galland (voir l’article). Si les deux étaient tout aussi oubliés, Mazerolle, qui exposa toute sa vie au Salon, au contraire de Galland, connut de son vivant une grande réputation.
Élève de Charles Gleyre, une partie de sa production peut être qualifiée de néo-grecque (voir l’article). Mais sa postérité connut également une grande éclipse en raison de la disparition d’une grande partie de son œuvre. Des grands tableaux d’histoire conservés dans les collections publiques françaises, seul Lille peut encore en montrer un, Néron et Locuste essayant des poisons sur un esclave (mais en mauvais état, il n’est pas présenté à Roubaix). La toile déposée par l’État à Saint-Quentin, Chilpéric et Frédégonde devant le cadavre de Galswinthe, a été détruite pendant la Première Guerre mondiale [1] et celle achetée par Roubaix a probablement été détruite…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.