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Le Louvre préempte trois tapisseries

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13/10/23 - Acquisitions - Paris, Musée du Louvre - Il y a ce détail charmant de l’eau qui gicle, au centre de la composition : Diane éclabousse Actéon pour le repousser (ill. 1). Cette réaction est bel et bien précisée par Ovide. L’auteur des Métamorphoses raconte en effet que la déesse, surprise par le chasseur alors qu’elle prenait son bain, rougit de se voir ainsi exposée sans voile aux regards d’un mortel et, se trouvant dépourvue de son arc, jeta au front d’Actéon « une onde vengeresse », tandis que ses compagnes l’entouraient prestement pour cacher sa nudité.
Ce geste rageur et vain est rarement représenté par les artistes qui préfèrent traduire une pudeur ou une fureur plus explicites, montrant la déesse soucieuse de cacher son corps ou déjà décidée à punir le chasseur et à le transformer en cerf ; il se fit ensuite dévorer par ses propres chiens. En outre ils la placent le plus souvent au bord d’une rivière, entourée de nymphes, alors qu’elle est ici derrière une cascade et se défend activement tandis que ses compagnes désolées sont rejetées à l’arrière-plan.


1. Anvers, milieu du XVIIe siècle
Diane et Actéon
Tenture de l’Histoire de Diane
Laine et soie - 373 x 499 cm
Préempté par le Musée du Louvre le 10 octobre 2023
Photo : Giquello
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Les choix iconographiques relativement rares de cette tapisserie ont retenu l’attention du Louvre. Le musée l’a préemptée dans la vente de la collection Chevalier, organisée à Drouot par Giquello et associés le 10 octobre dernier (voir la brève du 19/9/23), au cours de laquelle elle a été adjugée 20 800 euros avec les frais.
Le catalogue précise que la pièce fait partie de la tenture de l’Histoire de Diane qui fut tissée à Anvers au milieu du XVIIe siècle. Une autre version fut réalisée à Bruxelles dans l’atelier d’Andries van den Dries, qui se composait de sept pièces, parmi lesquelles Le Repos de Diane et Diane et Callisto.
Cette acquisition est d’autant plus…

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