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Le baron Bethune à Roubaix

Auteur : sous la direction scientifique de Gilles Maury. Introduction de Roland Recht.

Qui, en France, connaît le baron Jean-Baptiste Bethune ? Cet architecte belge est l’un des plus importants représentants du néogothique, auteur d’un très grand nombre de bâtiments, mais sa réputation, à l’époque très grande puisqu’il alla construire jusqu’en Chine, dépasse pourtant aujourd’hui difficilement la frontière.
Cela pourrait changer, avec la redécouverte et la réappréciation d’un de ses chefs-d’œuvre, construit en France : l’église Saint-Joseph de Roubaix (ill. 1).
Longtemps délaissé, parvenu jusqu’à nous en mauvais état mais en ayant conservé pratiquement l’intégralité de son mobilier, de sa polychromie intérieure et de ses vitraux, cet édifice fut inscrit monument historique en 1993 avant d’être classé en 1994. Un classement parfaitement mérité par sa qualité et son caractère emblématique : il s’agit de l’une des deux seules œuvres du baron Bethune conservée en France alors que l’église de l’Œuvre des Flamands, qui se trouvait rue de Charonne à Paris, a été détruite en ne laissant pratiquement aucun souvenir [1] (ill. 2).


1. Jean-Baptiste Bethune (1821-1894)
Chœur de l’église Saint-Joseph à Roubaix
Les vitraux sont de Claudius Lavergne
Photo : Siméon Levaillant
www.architecture-photographique.com
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2. Jean-Baptiste Bethune (1821-1894)
Église de l’Œuvre des Flamands
Paris, 181 rue de Charonne
d’après une carte postale ancienne
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Il faut rendre hommage, en premier lieu, aux passionnés qui ont tout fait pour sauver le lieu : une association a été créée et la Sauvegarde de l’Art Français s’est associée à leur action pour faire connaître l’église et récolter des fonds. La mairie de Roubaix elle-même participe fortement à ce sauvetage en ayant mené une première campagne de restauration des vitraux et en apportant la moitié des 8 millions d’euros que va coûter la résurrection entière de l’édifice et de son contenu. Nouvelle preuve que, pour sauver le patrimoine…

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