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L’Objet et son double

Paris, Musée d’Orsay, du 31 janvier au 30 avril 2006.

1. Frédéric-Jules Rudolphi (1808-1872)
Projet de coupe en lapis-lazuli et
argent oxydé
, entre 1851 et 1862
Crayon, plume,
aquarelle - 24,5 x 23 cm
Paris, Musée d’Orsay
© Patrice Schmidt, Paris, Musée d’Orsay
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L’exposition est présentée dans la galerie d’arts graphiques du musée d’Orsay, à proximité de la salle « Froment-Meurice, Christofle, Barbedienne » nouvellement aménagée, où l’on peut (enfin) revoir la Toilette de la duchesse de Parme (1848-1851), ainsi qu’une série de camées de grand format, dont celui exécuté par Alphonse David d’après L’Apothéose de Napoléon Ier d’Ingres, ou encore différentes pièces d’orfèvrerie des maisons Christofle et Barbedienne.

Les deux salles, peintes dans un vert wagon très Second Empire, montrent une série de dessins d’arts décoratifs récemment acquis par le musée d’Orsay, souvent par don, qui révèlent le travail en amont des ornemanistes créateurs d’objets d’art, de Rudolphi, à l’aube du Second Empire, jusqu’à Frank Lloyd Wright au XXe siècle.

Sobre, cet accrochage (le catalogue est à paraître prochainement) permet cependant d’appréhender la plus ou moins grande liberté que ces artistes ont pu prendre avec, dans un premier temps, les modèles médiévaux et Renaissance, puis plus tard avec la nature. En effet, les ornemanistes du Second Empire s’inspirent encore du Moyen Age, notamment Viollet-le-Duc, dont le Projet de reliquaire de la Sainte-Couronne, conçu en 1859 pour le Trésor de la Sainte-Chapelle, et exécuté par l’orfèvre Poussielgue-Rusand, évoque sa passion pour le décor médiéval, ou encore Jean-Baptiste Lassus, dont le Projet de châsse de sainte Radegonde montre son étude des modèles rhénans et des émaux limousins. Les artistes s’inspirent alors surtout de la Renaissance (Rudolphi, Edouard Lièvre, Claudius Popelin) et du rocaille (Louis-Robert Carrier-Belleuse), mais leurs références se diversifient et ils s’attachent de plus en plus au fil du siècle à prendre directement…

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