Subscriber content

Joseph-Noël Sylvestre Peintre pompier biterrois (1847-1926)

Auteur : sous la direction de Nicole Riche

Contradiction qui suscite toujours l’étonnement : la Troisième République, bien que prêchant une morale civique vertueuse, a incroyablement apprécié les grands formats représentant des scènes de dépravation, de trahisons et de meurtres, de l’Antiquité ou du bas Moyen-Age et, dans un autre domaine, les plus petits formats, des beuveries à la Téniers ou des scènes légères [1]. Joseph-Noël Sylvestre est l’un des rares à s’être illustré dans ces deux genres et le musée de Béziers, sa ville natale, lui consacre actuellement une rétrospective.

1. Joseph Noël Sylvestre (1847-1926)
La Mort de Sénèque
Huile sur toile - 257 x 215 cm
Béziers, Musée des beaux-Arts
Photo : Musée des beaux-arts de Béziers
See the image in its page
2. Joseph Noël Sylvestre (1847-1926)
Le Gaulois Ducar décapite le général romain
Flaminius à la bataille de Transimène

Huile sur toile - 288,6 x 220,5 cm
Béziers, Musée des beaux-Arts
Photo : Musée des beaux-arts de Béziers
See the image in its page

Le jeune homme commence sa formation à Toulouse et copie au musée des Augustins un tableau assez récent, la Soif de l’or de Thomas Couture (musée de Béziers). Elève de Cabanel à l’Ecole des beaux-arts de Paris, il est reçu troisième au Prix de Rome en 1869, avec le Soldat de Marathon (Auxerre, musée d’Art et d’Histoire). Il se fait remarquer dès ses premières participations au Salon (1873, Le Jeu des bergers ; 1875, La Mort de Sénèque - ill. 1 ; 1876, Locuste essaye le poison, acquis par le musée du Luxembourg et déposé au musée d’Amiens). Ces succès l’incitent à séjourner à Rome où il conçoit une immense composition, les Derniers moments de Vittelius César, montrée au Salon de 1878. Il multiplie les immenses toiles sur cette thématique macabre et anecdotique : en 1882, le Gaulois Ducar décapite le général romain Flaminius à la bataille de Transimène (ill. 2) et deux ans plus tard, L’Assassinat de Trencavel (musée de Béziers). De manière sûrement involontaire de…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.