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De Véronèse à Casanova. Parcours italien dans les collections de Bretagne

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Quimper, Musée des Beaux-Arts, du 19 avril au 30 septembre 2013.
Rennes, Musée des Beaux-Arts, du 8 novembre 2013 au 2 février 2014.

L’Italie en Bretagne ? L’idée semble saugrenue, surtout avec le printemps pourri que nous connaissons actuellement. C’est pourtant à un voyage outre-monts que nous invite le Musée des Beaux-Arts de Quimper (avant celui de Rennes) en exposant les plus beaux tableaux italiens du XVIe au XVIIIe siècle conservés dans les musées bretons.

Celui de Nantes [1], fermé pour travaux, a pu prêter abondamment de nombreux chefs-d’œuvre.
Brest n’a pas été moins généreux : ses collections ayant été détruites entièrement pendant le second conflit mondial, elles ont été reconstituées, grâce aux indemnités reçues, de manière particulièrement brillante dans les années 1960-1970. Avec Rennes - qui prête son Persée délivrant Andromède de Véronèse [2] (ill. 1) - et Quimper, ce dernier musée redécouvrant à l’occasion un fonds d’une richesse insoupçonnée, ce sont ces quatre établissements qui constituent l’essentiel des prêteurs, même si quelques tableaux proviennent aussi de Dinan, Morlaix et Vannes.


1. Paolo Caliari, dit Véronèse (1528-1588)
Persée délivrant Andromède
Huile sur toile - 260 x 211 cm
Rennes, Musée des Beaux-Arts
Photo : RMN-GP/A. Beaudoin
See the image in its page
2. Attribué à Giacomo Farelli (1624-1706)
Portrait d’artiste (?)
Huile sur toile - 167 x 119 cm
Nantes, Musée des Beaux-Arts
Photo : RMN-GP/G. Blot
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L’exposition s’est basée sur une thèse de Mylène Allano - commissaire scientifique de cette exposition - qui cataloguait toutes les peintures italiennes conservées en Bretagne.
Le parcours aurait pu être chronologique, par école ou par thèmes. C’est cette dernière présentation qui a été choisie [3].
On commence donc par les portraits et têtes de fantaisie où l’on remarque une belle figure d’artiste - représentant peut-être une Allégorie des Arts - assez mystérieuse (ill. 2) puisque l’on n’est sûr ni de son auteur (l’attribution à Giacomo Farelli, un napolitain d’origine romaine, semble très hypothétique) ni celui qu’il représente à supposer qu’il s’agisse d’un artiste ayant existé (on parle de Michel-Ange, ou de Caravage, mais il ne s’agit que de suppositions qui semblent fragiles). Quelques noms connus figurent dans cette section - Moroni et Tintoret notamment - mais l’autre œuvre que l’on retiendra est un tableau d’Antonio Canova, un Chevalier Croisé, fort différent de ses sculptures, qui ressemble presque à un pastiche de Giorgione.

La salle suivante est consacrée au paysage et à la représentation de la nature. Une grande toile de Francesco Casanova (le peintre, quoiqu’italien, était actif en France) ressemble à celle de Loutherbourg dont on sait qu’il fut son élève. Un beau paysage nocturne de Marco Ricci (Brest), deux vedute de Pannini (Nantes) et un petit Francesco Guardi (Rennes) représentent mieux l’Italie du XVIIIe siècle, mais l’œuvre la plus surprenante ici est encore une œuvre à l’attribution discuté, un Ara rouge sur son perchoir donné à Tommaso Salini (ill. 3).


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