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Acquisition d’une esquisse de Vicente López par le Musée des beaux-arts de Pau

1. Vicente López Portaña. (1772-1850)
Les Rois Catholiques recevant
les ambassadeurs du roi de Fez
, 1790
Huile sur toile - 142 x 168 cm
Madrid, Real Academia de bellas artes de San Fernando
© D.R.
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1/9/06 – Acquisition - Pau, Musée des Beaux-Arts – A Madrid, l’Académie de San Fernando organisait, depuis 1753, un concours annuel doté de prix [1]. Dans toutes les grandes villes d’Espagne et à Rome, un édit appelait les jeunes artistes à y participer en envoyant, dans les six mois, un tableau sur un sujet imposé, le plus souvent un événement historique ou d’actualité [2]. En 1790, il s’agissait d’une anecdote tirée de la Chronique de Hernando del Pulgar, décrite explicitement : « Les Rois catholiques Fernand et Isabelle reçoivent les ambassadeurs envoyés par le roi de Fez ; de somptueux cadeaux de chevaux, harnais, habits et autres biens sont offerts en échange de l’alliance et de l’amitié des monarques. Ceux-ci les acceptent en précisant que nulle aide ne sera accordée au roi de Grenade ». Nombreux étaient ceux qui s’inscrivaient chaque année, mais seulement cinq candidats envoyèrent finalement une œuvre cette année là. Sur les vingt-trois académiciens qui participèrent au vote, vingt et un donnèrent leurs voix à Vicente López Portaña (1772-1850) et deux choisirent Antonio Rodriguez (1765-1823), lui aussi valencien [3] (les deux toiles sont aujourd’hui encore conservées et exposées au Musée de l’Académie de San Fernando, ill. 1). Convoqué à Madrid, le vainqueur devait alors confirmer son savoir-faire et démontrer qu’il n’avait pas été aidé en exécutant, en deux heures et demi, un dessin sur un thème déterminé [4]. Si on peut considérer aujourd’hui encore que la composition de López est réussie, on remarquera que le jury est passé outre le fait que son mouvement ascendant, son coloris acidulé, sa fantaisie orientale et troubadour sont caractéristiques du style rococo, qui en 1790 était déjà fortement critiqué et passé…

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