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Une souscription lancée pour restaurer Saint-Louis de Vincennes

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7/2/24 - Restauration et souscription - Vincennes, église Saint-Louis - Il faut pousser la porte. Sa silhouette est sévère depuis la rue, habillée de pierres meulières et de briques rouges (ill. 1), mais à l’intérieur, l’église Saint-Louis de Vincennes révèle une architecture et un décor admirables. Aucun pilier ne vient arrêter le regard, la vaste nef est surplombée de deux paires d’arcs en béton armé qui se coupent perpendiculairement (ill. 2). Son ornementation combine avec harmonie le verre, la céramique, la peinture et la sculpture.
Construite entre 1914 et 1924 par Jacques Droz et Joseph Marrast, elle associe tradition et modernité, techniques anciennes et matériaux contemporains. Le plan centré en croix grecque est inspiré de l’architecture byzantine, tandis que sur les murs, la technique ancestrale de la peinture à fresque est remise au goût du jour, mais elle est appliquée sur du béton armé et offre en ce début du XXe siècle une gamme chromatique plus variée. Quant aux verrières, elles sont insérées dans du ciment. Les artistes auxquels fit appel le Diocèse faisaient partie des Ateliers d’art sacré, créés en 1919 dans le but de renouveler la création au sein de l’Église.


1. Jacques Droz (1882-1955) et
Joseph Marrast (1881-1971)
Saint-Louis de Vincennes, consacrée en 1924
Photo : Paroisses Notre-Dame de Saint-Mandé
et Saint-Louis de Vincennes
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2. Jacques Droz (1882-1955) et
Joseph Marrast (1881-1971)
Saint-Louis de Vincennes, consacrée en 1924
Photo : Paroisses Notre-Dame de Saint-Mandé
et Saint-Louis de Vincennes
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Le chemin de croix est composé de scènes étonnamment grandes, conçues par Henri Marret. Maurice Denis est l’auteur des Béatitudes qui se déploient dans la partie supérieure, également peintes à fresque (ill. 3 et 4). Si Marret travaillait seul, Denis s’entoura d’une équipe composée notamment de Gabrielle Faure, Charles Plessard et Maurice Lavergne. On lui doit aussi la grande composition du chœur, La Glorification de saint Louis, créée un peu plus tard en 1927, pour laquelle il a préféré utiliser le Stic B ; cette peinture industrielle inventée en 1919 par Pierre Bertin présentait l’intérêt de s’appliquer directement sur du béton et des enduits de ciment (ill. 5 et 6). C’est à Saint-Louis que Denis eut recours au Stic B pour la première fois ; il s’en montra satisfait de toute évidence, puisqu’il s’en servit à plusieurs reprises par la suite.


3. Henri Marret (1878-1964)
Station du Chemin croix
La Descente de croix
Peinture à fresque
Vincennes, église Saint-Louis
Photo : bbsg
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4. Maurice Denis (1870-1943)
Béatitude : Heureux les simples d’esprit car le royaume des cieux est à eux
Fresque et autres techniques
Vincennes, église Saint-Louis
Photo : Paroisses Notre-Dame de Saint-Mandé
et Saint-Louis de Vincennes
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Les céramiques qui ornent…

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