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Jules Jollivet de retour à Saint Vincent-de-Paul et restauré à Saint-Louis-en-l’Ile
- 1. Jacques-Ignace Hittorf (1792-1867)
Façade de l’église Saint-Vincent-de-Paul
Paris, Xe arrondissement
Photo : Didier Rykner - See the image in its page
13/11/09 – Patrimoine – Paris, églises Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Louis-en-l’Ile – Dès la conception de l’église Saint-Vincent-de-Paul, son architecte, Jacques-Ignace Hittorf, souhaitait que la façade derrière la colonnade (ill. 1) soit décorée de manière polychrome, grâce à la technique de la lave émaillée. Il s’agissait à l’origine de reproduire des copies de Raphaël.
Finalement, des compositions originales furent commandées au peintre Jules Jollivet, un élève de Gros. L’œuvre fut conçue en commun par lui et par Hittorf. Il était prévu un décor de plusieurs tableaux en lave émaillée mettant en regard des thèmes issus de l’Ancien et du Nouveau Testament. En 1846, la première scène, La Trinité, fut mise en place au dessus du portail principal et resta isolée jusqu’en 1859, date à laquelle furent installées six autres tableaux : à gauche et de bas en haut, la Naissance du Christ, le Baptême du Christ et la Cène, à droite la Création d’Eve, le Péché originel et Adam et Eve chassés du Paradis. La présence de nus sur une façade d’église déclencha un tollé de la part des paroissiens. Malgré la résistance d’Haussmann qui souhaitait défendre ce décor commandé par son administration, le scandale fut tel qu’il dut finalement céder. L’ensemble des plaques fut enlevé au début de l’année 1861. Elles étaient restées sur la façade, en dehors de La Trinité, moins de deux ans.
Elles demeurèrent bien oubliées dans un dépôt de la Ville de Paris jusqu’à ce que les historiens d’art les redécouvrent. Elles furent publiées au début des années 1980 et exposées au Musée de la Vie Romantique d’octobre 1998 à janvier 1999 [1]. Depuis cette date, elles étaient retournées en réserves.