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Pierre Subleyras 1699-1749

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Auteur : Nicolas Lesur.

JPEG« Quel peintre français, hormis peut-être Nicolas Poussin, fut comme lui le plus grand peintre de Rome ? » Ainsi se termine le long essai qui précède le catalogue raisonné de Pierre Subleyras par Nicolas Lesur que viennent de publier les éditions Arthena. Brillante conclusion qui conclut une analyse magistrale de la vie et de l’œuvre de ce peintre né et formé en France et qui fit carrière en Italie, disparaissant malheureusement très jeune au terme d’une décennie particulièrement prolifique. S’il ne fut jamais oublié, bénéficiant dès le XVIIIe siècle de plusieurs biographies, tant par des auteurs français (Dezallier d’Argenville) qu’Italien, ce ne fut qu’en 1987 qu’il fut découvert par le grand public, grâce à la mémorable rétrospective qui lui fut consacrée au Musée du Luxembourg à Paris et à la Villa Médicis à Rome. Ce nouveau livre, le premier catalogue raisonné, apporte de très nombreuses découvertes et éclairages sur ses peintures, sa manière de travailler (notamment l’élaboration des nombreuses répliques de ses œuvres les plus célèbres), son atelier, mais aussi sur la vie à l’Académie de France à Rome quand celle-ci était encore abritée au Palazzo Mancini.

1. Pierre Subleyras (1699-1749)
Le Christ chutant sous la Croix, aidé
par Simon de Cyrène
, vers 1719-1722
Huile sur toile - 170 x 157 cm
Lavaur, ancienne cathédrale Saint-Alain
Photo : auteur non identifié
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Pierre Subleyras est né à Saint-Gilles dans une famille de peintres puisque son père et son oncle l’étaient, mais des peintres modestes, probablement surtout actifs dans le domaine du décor (on en trouve un bel exemple dans une chapelle de la cathédrale Saint-Théodon d’Uzès). Ce furent d’« honnêtes artisans » comme les qualifie Nicolas Lesur.
C’est à Uzès, où ses parents déménagèrent alors qu’il n’avait que quelques mois, que Subleyras vécut jusqu’à l’âge de seize ans avant un bref séjour à Carcassonne et avant d’entrer dans l’atelier d’Antoine Rivalz à Toulouse où il se forma. Trois ans plus tard, il revint à Uzès pour environ trois ans. Ses premières œuvres conservées peuvent être rattachées à cette période, notamment un cycle de huit tableaux représentant la Passion du Christ conservés dans la cathédrale de Lavaur, tableaux qui laissent encore difficilement deviner le peintre qu’il allait devenir (ill. 1).


2. Pierre Subleyras (1699-1749)
Portrait du sculpteur Pierre Lucas, vers 1723
Huile sur toile - 88 x 69 cm
Toulouse, Musée des Augustins
Photo : Musée des Augustins
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3. Pierre Subleyras (1699-1749)
L’Annonciation, 1726
Huile sur toile - 260 x 195 cm
Toulouse, Musée des Augustins
Photo : Musée des Augustins
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Vint ensuite un second séjour à Toulouse, de quatre ans cette fois, où il collabora avec son ancien maître Antoine Rivalz, tout en menant de front une carrière indépendante dont il faut retenir le Portrait du peintre Pierre Lucas

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