Subscriber content

La mythologie de l’Ouest dans l’art américain 1830-1940

Rouen, Musée des Beaux-Arts, du 28 septembre 2007 au 7 janvier 2008. Puis, Rennes, musée des Beaux-Arts du 13 février au 11 mai 2008 et Marseille, Centre de la Vieille Charité, du 6 juin au 31 août 2008.

1. Georges Catlin (1796-1872)
Portrait du chef indien, Wae-ee-ton, vers 1846
Huile sur toile - 81 x 65 cm
Paris, Musée du Quai Branly
Photo : D. Rykner
See the image in its page

Alors que la culture des Etats-Unis est si présente dans nos vies, pour le meilleur comme pour le pire, il est paradoxal que la peinture et la sculpture américaine du XIXe siècle soient à ce point ignorées. Il est vrai que, même dans leurs pays d’origine, les artistes de l’Ouest sont souvent exclus des musées de beaux-arts et cantonnés à des institutions spécialisées, hors quelques exceptions telles que le Denver Art Museum ou le Minneapolis Institute of Arts. L’exposition de Rouen, qui fera ensuite étape à Rennes et à Marseille [1], vient donc à point pour montrer au public français un art qu’on aurait tort de considérer avec condescendance.

Le maître d’œuvre de cette rétrospective, Laurent Salomé, directeur du musée de Rouen, s’est tellement impliqué dans sa préparation qu’il est devenu un véritable spécialiste de l’Ouest américain. Le catalogue, qu’il a dirigé et dont il a rédigé une grande partie des textes, est un modèle du genre. On signalera en particulier son essai Les illustrateurs sont-ils des peintres ? qui se penche sur une problématique au cœur de cette peinture : sa proximité avec l’illustration, un art réputé mineur. Frederic Remington, l’un des rares artistes dont le nom peut évoquer quelque chose pour les Français, dut ainsi attendre la fin de sa vie pour être considéré, enfin, comme un véritable peintre. Laurent Salomé conclut son article sur une image extrêmement forte, un tableau intitulé La Madone de la prairie (hélas absent de l’exposition) par William H. D. Koerner (1921, Cody, Buffalo Bill Historical Center). On y voit une jeune femme assise, de face, à la tête d’un chariot du même type que ceux de la conquête de l’Ouest. La toile qui se déploie autour de sa tête donne l’effet d’une auréole, métamorphosant cette figure en une espèce de sainte…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.