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L’école du regard, Caravage et les peintres caravagesques dans la collection Roberto Longhi

Caen, Musée des Beaux-Arts, du 29 mai au 17 octobre 2021

Certaines expositions louées ne sont pas sans vertus : les œuvres réunies par le célèbre Roberto Longhi (1890-1970) sont bien connues, souvent - on peut même dire trop souvent [1] - prêtées mais ont trouvé un écrin idéal au Musée des Beaux-Arts de Caen. Le temps d’un long été, l’institution normande accueille en effet une sélection «caravagesque» venue de Florence après avoir fait étape à Rome où Le temps du Caravage, chefs-d’œuvre de la Fondation Roberto Longhi avait fermé ses portes au Palazzo Caffarelli le 2 mai dernier. Longtemps présidée par Mina Gregori, la Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi abritée dans la villa de l’historien de l’art souffre en effet d’un manque chronique de liquidités et fait régulièrement circuler ses trésors pour assurer son quotidien. Admirer in situ la collection relève ainsi de la gageure, l’accès étant accordé au compte-goutte, mais il est vrai qu’il ne s’agit pas exactement d’un musée à proprement parler.


1. Vue de l’exposition L’école du regard, Caravage et les peintres caravagesques dans la collection Roberto Longhi au Musée des Beaux-Arts de Caen
Photo : Patricia Touzard
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2. Vue de l’exposition L’école du regard, Caravage et les peintres caravagesques dans la collection Roberto Longhi au Musée des Beaux-Arts de Caen
Photo : Patricia Touzard
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Les expositions de Rome puis de Caen constituent donc la meilleure occasion de profiter de ces œuvres cette année, les deux manifestations montrant les mêmes tableaux et bénéficiant d’un catalogue identique, publié chez Marsilio Editori. Si nous ne pouvons juger l’étape romaine autrement que sur photos, il convient de louer la présentation normande (ill. 1 et 2) : de belles cimaises - la scénographie est due à Gilles Vilquin - et un éclairage bien pensé permettent d’admirer la collection dans de bien meilleures conditions qu’au sein de la Villa Il Tasso. Il s’agit du principal atout de la manifestation, qui n’apporte aucune réelle nouveauté dans son discours, même si la présence d’une dizaine de dessins de Roberto Longhi est largement vantée comme une indéniable plus-value, tout en étant singulièrement absente du catalogue puisque celui-ci est commun aux expos de Caen et de Rome, où ces dessins ne faisaient pas partie du parcours.


3. Roberto Longhi (1890-1970) d’après Caravage
Garçon mordu par un lézard, 1930
Fusain sur papier - 62,3 x 47,5 cm
Florence, Fondation Longhi
Photo : Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi
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4. Michelangelo Merisi, dit Caravage
Garçon mordu par un lézard, vers 1597
Huile sur toile - 65,8 x 52,3 cm
Florence, Fondation Longhi
Photo : Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi
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C’est ainsi que l’on découvre un assez grand fusain (ill. 3) daté et signé par Longhi où celui-ci reprend le célèbre Garçon mordu par un…

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