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Grands décors restaurés de Notre-Dame de Paris

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Paris, Mobilier national, galerie des Gobelins, du 24 avril au 21 juillet 2024.

1. Exposition sur les grands décors de Notre-Dame à la galerie des Gobelins,
rez-de-chaussée, présentation des Mays
Photo : Didier Rykner
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L’exposition que le Louvre aurait dû faire, c’est le Mobilier national qui finalement l’organise, et c’est tant mieux car ses espaces se prêtent parfaitement à l’accrochage des tableaux de grand format (ill. 1), et bien sûr des tapisseries. On peut donc pendant quatre mois voir les Mays de Notre-Dame et plusieurs autres toiles naguère accrochés dans la cathédrale, tous récemment restaurés, comme on n’avait jamais pu le faire, et probablement comme on ne le fera plus jamais lorsque ces œuvres seront remises en place dans des chapelle souvent étroites pour lesquelles elles n’avaient pas été conçus.
Malgré les rumeurs qui circulaient au moment de l’incendie (vérifier les faits avant d’informer semble parfois être une option pour certains), aucun May n’a été détruit par le sinistre. Mieux : aucune œuvre d’art n’a été touchée, à l’exception de l’autel moderne voulu par Mgr Lustiger, que personne ne regrette. Il n’y a finalement rien d’étonnant à cela : la voûte médiévale a joué parfaitement son rôle de protection en cas d’incendie, seul l’écroulement de la flèche ayant réussi à la percer, sans causer davantage de dommages à l’intérieur de l’édifice.


2. Les Mays exposés au Musée
des Beaux-Arts d’Arras
Photo : Chatsam (CC BY-SA 3.0)
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3. Joseph Parrocel (1646-1704)
Prédication de saint Jean-Baptiste, 1693
(pas dans l’exposition)
Huile sur toile - 437 x 335 cm
Arras, Musée des Beaux-Arts
Bientôt à Paris, cathédrale Notre-Dame
Photo : FFF72 (CC BY-SA 4.0)
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Nous ne rappellerons pas ici ce que sont les Mays, offerts chaque année par la confrérie des orfèvres : ils ont été étudiés de manière à peu près exhaustive dans l’ouvrage de Delphine Bastet publié par Arthena, et nous renvoyons les lecteurs à l’article que nous lui avons consacré.
Si le Musée des Beaux-Arts d’Arras (ill. 2) présente sept d’entre eux (mais en conserve sept autres en réserves), beaucoup sont encore cachés au public, le Louvre n’en montrant que deux [1]. Fort heureusement, outre cette heureuse initiative du Mobilier national, l’avenir semble s’annoncer meilleur pour ces œuvres : deux devraient trouver leur place sur les cimaises du Musée du Grand Siècle, et - on l’espère en tout cas - beaucoup d’autres roulées au Louvre et à Arras devraient à terme être montrées au futur Musée de l’Œuvre que chacun appelle de ses vœux. Notons aussi que si treize Mays étaient encore conservés à Notre-Dame avant l’incendie, un quatorzième aujourd’hui accroché à Arras, La Prédication de saint Jean-Baptiste de Joseph Parrocel (ill. 3), retournera dans la cathédrale.


4. Lubin Baugin (1610-1663)
Vierge de Pitié, vers 1645-1655)
Huile sur toile - 220 x 144 cm
Paris, cathédrale Notre-Dame
Photo : DRAC Île-de-France/D.…

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