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Girodet 1767-1825

New York, Metropolitan Museum. 24 mai 2006 au 27 août 2006. Elle a eu lieu auparavant à Paris, puis à Chicago. Elle ira à Montréal du 12 octobre 2006 au 21 janvier 2007.
La recension porte sur la présentation de Paris.

1. Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824)
La Révolte du Caire, 1810
Huile sur toile - 339 x 507 cm
Versailles, Musée national du château et de Trianon
© RMN / D. Arnaudet / J. Schormans
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Rectifions tout d’abord quelques erreurs largement propagées par la presse à propos de cette exposition. Non, Girodet n’est pas une redécouverte, sauf par ceux qui ne connaissent rien à l’histoire de l’art. S’il n’est pas un peintre populaire, l’artiste est loin d’être un inconnu ; quelques-unes de ses œuvres figurent dans toutes les anthologies de la peinture. L’exposition du Louvre n’est pas non plus la première rétrospective qui lui soit consacrée. En 1967, le musée de Montargis (qui prit à cette occasion le nom de l’artiste) fut le premier à présenter l’intégralité de la carrière de Girodet. Beaucoup des toiles montrées aujourd’hui l’avaient été à cette époque.
Ces remarques liminaires ne doivent pas diminuer les grands mérites d’une exposition fort attendue, qui présente nombre d’inédits et dont la scénographie est remarquable, mettant en valeur les tableaux de manière très heureuse. Un seule exemple : dès la seconde salle, en se détournant des toiles pour le Prix de Rome, on aperçoit dans un raccourci bouleversant les deux premiers chefs-d’œuvre, aussi dissemblables qu’il est possible, la Pietà et le Sommeil d’Endymion. A l’aide des fausses cloisons qui segmentent l’espace, le visiteur peut ainsi s’isoler dans la contemplation ou au contraire se livrer à des comparaisons et à des rapprochements inédits.

En s’ouvrant sur La Révolte du Caire (ill. 1) trop grand semble-t-il pour pouvoir entrer plus avant dans les salles [1], l’exposition bouscule un peu la chronologie. Les esquisses peintes et les dessins préparatoires sont montrés plus loin et plusieurs des feuilles du Louvre sont présentées au même moment dans l’aile Denon, où elles font partie d’un accrochage de dessins d’élèves de David (voir ci-dessous).


2. Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824)
Joseph reconnu par ses frères, 1789
Huile sur toile - 120 x 155 cm
Paris, École nationale supérieure des beaux-arts
Photo : École nationale supérieure des beaux-arts
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Les deux premières salles sont consacrées à Girodet dans l’atelier de David. Une version du Serment des Horace, si elle doit être considérée comme du maître, a été largement exécutée par l’élève. Sa qualité ne la rend pas indigne de David. Les tableaux pour le Prix de Rome, consécration suprême que Girodet obtint en 1789 après deux tentatives infructueuses sont plutôt moins réussis. L’œuvre lauréate, Joseph reconnu par ses frères est exempte des quelques défauts des essais des années précédentes. Il est beau, mais sans génie. L’artiste n’est encore qu’un bon élève, qui reprend sagement les formules néoclassiques apprises de David.


3. Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824)
Le Christ mort soutenu par la Vierge, 1789
Huile sur toile - 335 x…

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