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Disparition de Juan José Luna Fernández

14/4/20 - Disparition - L’historien d’art espagnol Juan José Luna Fernández, né en 1946, est décédé d’une attaque cardiaque dans son domicile de Madrid, à la fin du mois de mars. Il avait, depuis les années 1970, tissé de nombreux liens d’amitié en France. Professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire madrilène, il passait alors chaque été à Paris où il travaillait à sa thèse, La peinture française des XVIIe et XVIIIe siècles en Espagne, soutenue à Madrid en 1979. Cette thèse reflétait, outre sa profonde francophilie, la nouvelle impulsion que Diego Angulo Iñíguez (1901-1986) donnait alors en Espagne à la recherche sur l’histoire de l’art des temps modernes. Avec Alfonso Pérez Sánchez et Jesús Urrea pour la peinture italienne, Matías Díaz Padrón pour l’école flamande ou Enrique Valdivieso pour la Hollande, Luna fit partie de ce groupe d’historiens de l’art qui s’attacha à combler le manque de connaissances sur les riches fonds de peinture européenne arrivés dans la péninsule. Le sujet choisi par Luna découlait aussi du fort impact qu’eut en Espagne la publication de la thèse d’Yves Bottineau, L’art de cour dans l’Espagne de Philippe V 1700-1746 [1]. Dans son sillage, Luna contribua énormément à la redécouverte du corpus des peintres français travaillant pour la cour des Bourbons d’Espagne : les plus grands, Jean Ranc, Louis-Michel Van Loo, ou Michel-Ange Houasse (sur lequel il fit une excellente exposition au Musée municipal de Madrid en 1981) mais aussi des figures beaucoup moins connues, Charles-Joseph Flipart, Julien de Parme ou Pierre Gobert. Il leur consacra nombre d’articles dans des revues espagnoles dont il apportait fidèlement les tirés-à-part à la Documentation du département des peintures du musée du Louvre. On peut en retrouver les titres, parfois les textes, sur Dialnet, site en ligne d’information sur les revues publiées en espagnol. Mais cela ne compense guère le fait que Juan José n’a, au cours de sa vie très active, jamais trouvé le temps…

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