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Disparition de Marc Fumaroli

Marc Fumaroli
Photo : NYRB Classic (CC BY-ND 2.0)
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25/6/20 - Disparition - La disparition de Marc Fumaroli, comme Alexandre Gady le dit avec émotion dans le texte que nous publions ci-dessous, est d’abord celle d’un grand esprit, et d’un homme engagé. Nous ne rappellerons pas ici avec une exhaustivité par ailleurs impossible tous les faits qu’une biographie ne peut pourtant ignorer, car on les retrouve aujourd’hui un peu partout dans la presse. Nous n’y rajouterons donc pas grand-chose, sinon le rôle éminent qu’il a joué dans la genèse du musée du Grand Siècle à Saint-Cloud et qui reste encore peu connu.

Marc Fumaroli était né le 10 juin 1932, et il nous quitte donc à l’âge de 88 ans. Une vie bien remplie, où il fut d’abord agrégé de lettres dans un pays où l’agrégation d’histoire de l’art n’existait pas – et n’existe toujours pas. Docteur ès-lettres, maître de conférence puis professeur à la Sorbonne, il fut élu à l’Académie française en 1995.
Si ses livres sur la littérature et la civilisation française sont nombreux, c’est naturellement son rôle comme historien de l’art et président de la Société des Amis du Louvre entre 1996 et 2016, avant que Louis-Antoine Prat ne lui succède, que nous soulignerons.
À ce titre, il a permis au Louvre d’acquérir de grands chefs-d’œuvre, dont le dernier fut la table de Teschen (voir la brève du 2/2/15). Nous rappellerons également que le dernier Poussin à être entré au Louvre, la Vision de sainte Françoise Romaine, deux tableaux de Chardin, le Portrait du comte Molé d’Ingres ou encore le Portrait de Juliette de Villeneuve de David ont pu être acquis entièrement par ou avec la participation de la Société des Amis du Louvre sous sa présidence.
Nous ne pouvons pas non plus, bien sûr, oublier ses combats contre la politique culturelle telle que la conçoit l’État, qui se sont notamment traduits par son livre de 1991 L’État Culturel, même si ces quinze dernières années cet aspect de sa…

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