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Derniers Impressionnistes. Le temps de l’intimité

Evian, Palais Lumière, du 16 mars au 2 juin 2019

Quimper, Musée des Beaux-Arts et Musée départemental breton, du 15 juin au 29 septembre 2019.

Lodève, Musée, du 26 septembre 2020 au 28 février 2021.

1. Edmond Aman-Jean
Line et François Aman-Jean, 1907
Huile sur toile - 130 x 97 cm
Collection particulière
Photo : Yves Le Sidaner
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Le titre est trompeur et l’on ne peut que s’en réjouir : il ne s’agit pas d’une énième exposition sur les impressionnistes. Les œuvres présentées à Évian [1] sont à la fois moins novatrices et plus inattendues. Ce ne sont pas des impressions fugitives, mais des sentiments latents que fixent sur la toile des peintres qui ne cherchent pas à saisir un phénomène climatique, mais à traduire une atmosphère. Ces artistes qualifiés d’ « intimistes » s’imposèrent à la Belle Epoque, rencontrant du succès aussi bien auprès du public que de la critique, ce qui explique sans doute qu’on les oublia par la suite. Ils n’étaient pas d’avant-garde, ils ne firent pas de (nouvelle) vague, ils surent plaire à leurs contemporains. Issus de la génération symboliste - ce qui se ressent dans certaines œuvres - ils virent les derniers feux de l’impressionnisme auquel on les associa parfois parce que beaucoup peignirent la nature sur le motif et que certains d’entre eux - Henri Martin, Henri Le Sidaner - s’essayèrent librement à la touche pointilliste. Mais alors que Monet et ses compagnons scrutaient l’extérieur, les intimistes cherchaient à « exprimer la vie intérieure des choses ou des êtres » selon les mots de Camille Mauclair, à travers leurs scènes de genre, leurs portraits qu’ils voulaient psychologiques (ill. 1) et leurs paysages qui offraient une interprétation sentimentale de la nature.
Ils s’intéressèrent assez peu à la vie moderne, préférant des thèmes plus traditionnels. « C’est le fond même de la tradition et des goût de la bourgeoisie qu’incarnent ces peintres [2]» écrivit en 1933 Jacques Dupont avec une certaine condescendance, tandis que Hans Robert Jauss aurait pu y voir un art qui « satisfait le désir de voir le beau reproduit sous des formes familières, [et qui] confirme la sensibilité…

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