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Courbet et Hodler à l’honneur à Ornans et Vevey

Ornans, Musée Gustave Courbet, du 31 octobre 2019 au 6 janvier 2020

Vevey, Musée Jenisch, du 1er novembre 2019 au 2 février 2020

Il y a parfois des coïncidences heureuses : le bicentenaire (de la naissance de Gustave) Courbet et le centenaire (de la mort de Ferdinand) Hodler se croisaient à une année de différence, ce qui a permis d’organiser au musée Courbet d’Ornans cette exposition Courbet-Hodler qui arrive cependant en queue de comète des - nombreuses - manifestations du Bicentenaire Courbet que pilotait le département du Doubs. Au Musée Courbet, l’exposition inaugurale Courbet dessinateur s’est donc tenue du 15 février au 29 avril avant d’être fort heureusement reprise au Musée Jenisch de Vevey, où nous avons pu la voir, entre le 1er novembre et le 2 février. Le «point d’orgue» [1] du Bicentenaire Courbet était curieusement la grande exposition Courbet face à Yan Pei-Ming, qui accomplissait en 2019 une véritable tournée nationale puisqu’on pouvait également admirer ses œuvres au Musée de Dijon, au Musée d’Orsay ainsi qu’au Petit Palais à Paris, où les toiles monumentales réalisées dans l’ancien atelier de Courbet à Ornans viennent bouleverser jusqu’au 19 janvier l’accrochage de la galerie dédiée aux grands formats du XIXe siècle.


1. Gustave Courbet (1819-1877)
Autoportrait, vers 1850
Huile sur toile - 50 x 40 cm
Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Photo : Pierre Guenat
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2. Ferdinand Hodler (1853-1918)
Autoportrait, dit Autoportrait parisien, 1891
Huile sur bois - 29 x 23 cm
Berne, Fondation Gottfried Keller, en dépôt au Musée d’art et d’histoire de Genève
Photo : MAH Genève
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Matérialisée par la juxtaposition, dans la première salle, d’un autoportrait de Courbet (ill. 1) venu de Besançon et de deux autoportraits d’Hodler, venus de Genève (ill. 2) et de Winterthour, la «rencontre» qui n’eut jamais lieu entre les deux artistes est aussi évoquée par deux vitrines quelque peu incongrues, du moins pour le visiteur non fétichiste, qui découvre les palettes et les boîtes de peinture des deux artistes que l’exposition va tant bien que mal essayer de rapprocher. Disons-le d’emblée, cette «rencontre esthétique» peine largement à convaincre, comme c’est bien souvent le cas dans ce type d’exposition accolant plus ou moins artificiellement deux grands maîtres. Certes, Courbet et Hodler auraient pu se croiser à plusieurs reprises. Ils n’ont pas exactement exposé ensemble, comme le présente l’exposition, mais vu leurs œuvres exposées simultanément à trois reprises : à l’Exposition Fédérale des beaux-arts - le fameux Turnus - de 1876, à l’exposition de la section des beaux-arts de l’Institut national genevois de 1877 et à nouveau au Turnus de 1878 où Courbet, disparu le 31 décembre 1877, figurait à titre honorifique.


3. Gustave Courbet (1819-1877)
Le Léman, soleil couchant, vers 1875
Huile sur toile - 74 x 100 cm
Saint-Gall, Kunstmuseum
Photo : Sebastian Stadler
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4. Ferdinand Hodler (1853-1918)
Le Léman vu de Lutry,…

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