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Pologne 1840-1918. Peindre l’âme d’une nation

Lens, Musée du Louvre-Lens, du 25 septembre 2019 au 20 janvier 2020.

Henryk Rodakowski, Jan Matejko, Jozef Chelmonski, Anna Bilinska ou Olga Boznanska, nombreux furent les artistes polonais qui marquèrent le Salon parisien dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle [1]. Tous demeurent aujourd’hui largement méconnus du public et des historiens de l’art français. La présence d’Olga Boznanska et Henryk Rodakowski dans les collections publiques hexagonales - Orsay pour la première, le Louvre et Versailles pour le second - ne se révèle pas plus salutaire.

Le début des années 2000 entreprit de les réhabiliter avec une monographie de Jacek Malczewski au musée d’Orsay puis, surtout, une série d’expositions organisées dans le cadre de la saison polonaise de 2004 (sous l’égide de l’Association française d’action artistique, aujourd’hui Institut français, et l’Institut Adam Mickiewicz). Le Siècle des Lumières et le Romantisme polonais retenaient l’attention du Musée des Beaux-Arts de Dijon (voir l’article) tandis que Quimper s’intéressait à la présence des peintres polonais en Bretagne à la fin du XIXe siècle (voir l’article) et Rennes au symbolisme polonais. Plusieurs expositions monographiques complétaient ce panorama moderne : Jozef Mehoffer à Orsay, Witold Wojtkiewicz à Grenoble et Piotr Michalowski au Musée Delacroix. Hormis les catalogues qui furent alors publiés, les références bibliographiques en français sur l’art polonais des XIXe et XXe siècles - et plus généralement sur l’art polonais - sont peu nombreuses (signalons aussi sur ce site l’article de Stéphane Paccoud sur le romantisme polonais). Quinze ans plus tard, ce sont les commémorations des centenaires du retour à l’indépendance de la Pologne et de la signature de la convention bilatérale entre la France et la Pologne relative à « l’émigration et à l’immigration » - qui fit du bassin minier du Nord‐Pas de Calais une « Petite Pologne » - qui valent à cette peinture polonaise une nouvelle rétrospective organisée par le Musée du Louvre-Lens, le Musée national de Varsovie et à l’Institut Adam Mickiewicz. Nul doute que le rigoureux catalogue publié à cette occasion fera référence dans ce désert éditorial.


1. Jan Matejko (1838-1893)
La Chute de la Pologne (Reytan), 1866
Huile sur toile - 282 x 487 cm
Varsovie, Château Royal
Photo : Varsovie, Château Royal
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2. Józef Brandt (1841-1915)
Jean III Sobieski et Marie-Casimire partent de Wilanow, 1897
Huile sur toile - 186 x 326 cm
Varsovie, Musée national
Photo : Varsovie, Musée national
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Les limites chronologiques retenues sont artistiques : 1840 sonne l’avènement du romantisme polonais tandis que 1918 est, à la veille de l’indépendance retrouvée, marquée par l’émergence de la modernité. L’histoire de la culture polonaise présentée est donc celle d’un pays asservi, annexé par la Russie, la Prusse et l’Autriche Hongrie depuis 1795. Les cent quinze œuvres sélectionnées par les commissaires français - Marie…

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