Subscriber content
Biegas et la musique
Paris, Bibliothèque Polonaise. Du 25 octobre au 2 décembre 2006.
- 1. Boleslas Biegas (1877-1954)
Richard Wagner, 1904
Bronze - 75 x 32 x 17 cm
Paris, collection privée
Photo : Service de presse - See the image in its page
La dernière présentation monographique consacrée à Boleslas Biegas remonte à 1992 au Trianon de Bagatelle. Cet événement, qui avait été une révélation, était déjà orchestré par Xavier Deryng, maître de conférence à Rennes II, spécialiste incontesté de l’artiste et qui assure le commissariat de l’actuelle exposition avec Anna Czarnocka, responsable des collections de la Bibliothèque polonaise. En dehors de quelques œuvres incluses ça et là dans des expositions consacrées au Symbolisme, l’œuvre du sculpteur polonais n’était donc pas apparu plus amplement depuis une petite quinzaine d’années. C’est dire l’intérêt de la réunion d’une quarantaine de peintures et sculptures dans les salons pleins de charme de la Bibliothèque polonaise dont on sait qu’elle conserve le legs Biegas depuis 1954. C’est d’ailleurs aussi une occasion de visiter le bel hôtel du quai d’Orléans qui abrite cette vénérable institution.
On ne peut que conseiller la visite de cette exposition qui présente nombre de sculptures peu vues, en particulier d’admirables plâtres (malheureusement non disponibles pour la reproduction « presse »), et certaines peintures étonnantes, mais aussi un ensemble de documents du plus haut intérêt. On fera abstraction des conditions de présentation des œuvres, trop nombreuses dans des salles peu spacieuses et assez mal servies par la scénographie. Le manque de moyen explique l’installation spartiate de l’exposition : on ne saurait en vouloir aux organisateurs qui ne bénéficient pas des budgets dont usent les grands musées. Malgré ces circonstances atténuantes, peut-être aurait-il été toutefois souhaitable de ne pas en rajouter par l’utilisation de papier kraft et d’étiquettes scolaires qui semblent si éloignés de l’univers idéaliste et échevelé de Biegas. Passée cette surprise, on ne boude pas…