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Sigmund Freud. Du regard à l’écoute

Paris, Musée d’Art et d’histoire du judaïsme, du mercredi 10 octobre 2018 jusqu’au dimanche 10 février 2019

1. André Brouillet (1857-1914)
Une leçon clinique à la Salpêtrière, 1887
Huile sur toile - 300 x 425 cm
Paris, Université Paris-Descartes
Photo : Université Paris-Descartes
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Dans les années 1880, on venait faire ses mondanités au milieu des hystériques de la Salpêtrière. Outre les scientifiques et les étudiants, des écrivains, des philosophes, des artistes se pressaient pour assister aux leçons publiques que le grand neurologue Jean-Martin Charcot donnait à l’hôpital. André Bouillet en témoigne (ill. 1), qui peint Charcot en train d’hypnotiser la plus célèbre de ses patientes hystériques, Blanche Wittmann, devant un auditoire fasciné où l’on distingue Jules Clarétie, écrivain et administrateur de la Comédie française, le romancier et poète Paul Arène, le critique d’art Philippe Burty... Paul Richer est là également, un crayon à la main ; il est alors l’assistant du professeur et tente de dessiner les contorsions de la malade pour mieux déterminer toutes les phases d’une crise et distinguer les diverses «attitudes passionnelles» de l’hystérie ; attitudes qui semblent parfois des figures imposées, la patiente prenant la pose pour satisfaire le médecin, comme un modèle devant un artiste.

2. Vue de l’exposition
Edvard Munch, Le Cri, 1895
Fac-simile de la xylographie sur papier conservée au Munch Museet
Max Klinger, Noyade, planche XII pour Une Vie, 1884
Photo : bbsg
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C’est dans ce contexte que germa la psychanalyse. Car parmi les étudiants assidus se trouvait Sigmund Freud. La pratique de l’hypnose, par laquelle Charcot tentait de faire revenir à la conscience des idées refoulées dans l’inconscient influença bien sûr l’auteur de L’Interprétation des rêves, et s’il ne retint pas la méthode, elle lui révéla en tout cas le pouvoir de suggestion du médecin sur son patient qui deviendra le transfert.
Durant son séjour en France, Freud passait de la dureté du monde hospitalier…

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