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Savinien Petit 1815-1878. Le sentiment de la ligne

Auteurs : Blandine Chavanne, François Macé de Lépinay, Sophie Harent

Savinien Petit aurait pu rester un décorateur d’église ignoré, d’autant qu’il n’a pas recherché la célébrité. Il a très peu exposé au Salon, les chapelles qu’il a peintes sont privées ou d’accès difficile, ses tableaux sont rares et les musées n’en possèdent presque pas. C’est grâce à ses dessins qu’il peut aujourd’hui sortir de l’oubli et l’année 2004 devrait être enfin celle de la notoriété, puisque plusieurs événements le concernant se sont produits ces derniers mois.
François Macé de Lépinay vient de lui consacrer une étude monographique dans le dernier Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français [1], le musée de Nancy organise une exposition, trois cartons de ses dessins viennent d’être retrouvés à l’Ecole des Beaux-arts de Paris et plusieurs centaines d’autres feuilles ont été dispersées en vente publique, il y a trois mois.
Elève d’Auguste Hesse, Savinien Petit fut encouragé par Ingres [2]. Plusieurs expériences déterminantes l’ont amené à développer un art puriste, « nazaréen ». En 1845, il reçut la commande d’aller relever les fresques des catacombes de Rome et des monuments paléochrétiens. En Italie, il fit des calques d’œuvres du Trecento et du Quatrocento [3]. Ensuite, l’administration lui demanda de copier des fresques romanes mais aussi un plafond de Le Sueur. En 1850, à la mort d’Orsel, Alphonse Périn le sollicite pour venir travailler à l’achèvement des décors des chapelles de Notre-Dame de Lorette, « basilique romaine » en plein cœur de Paris, en compagnie d’autres artiste lyonnais - Michel Dumas, Gabriel Tyr, ... Cette expérience le marquera fortement dans le sens d’une exigence puriste de la forme et d’une aspiration à ce que sa foi chrétienne transparaisse dans l’image représentée. Savinien Petit, comme l’a montré Bruno Foucart [4], est le prototype de l’artiste voulu par Rio et Montalembert, le nouvel « Angelico », et il s’impliquera fortement dans la Compagnie de Saint-Jean.

L’exposition de Nancy [5] comprend 86 œuvres…

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