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Poussin et l’Amour

Lyon, Musée des Beaux-Arts, du 26 novembre 2022 au 5 mars 2023.

Nous avons déjà publié une vidéo de l’exposition «Poussin et l’Amour» qui se tient actuellement au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Il est temps de lui consacrer l’article qu’elle mérite. Il s’agit en effet d’une superbe rétrospective, qui combine des œuvres remarquables à un propos cohérent, grâce à des œuvres dont plusieurs ont été restaurées récemment et pour certaines réévaluées, voire découvertes. Et à cela s’ajoute un très bon catalogue et une muséographie sobre mais adaptée aux œuvres (ill. 1) !


1. Vue de l’exposition «Poussin et l’Amour»
Photo : Didier Rykner
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L’histoire de l’art moderne, surtout dans la seconde moitié du XXe siècle et notamment du côté des Anglo-Saxons, comme le rappellent les commissaires de l’exposition, s’est longtemps refusée à voir en Poussin un peintre de sujets érotiques, voire licencieux, malgré l’évidence de certaines œuvres. Poussin était, ne pouvait être qu’un peintre intellectuel et sévère. Certains tableaux lui étaient donc refusés en raison même de leur caractère osé, comme Vénus surprise par des satyres de Zurich (ill. 2) qu’Anthony Blunt notamment, l’un des plus farouches opposants à cette vision de Nicolas Poussin, jugeait «trop salace».


2. Nicolas Poussin (1594-1665)
Vénus surprise par des satyres, vers 1626
Huile sur toile - 77 x 100 cm
Zurich, Kunsthaus
Photo : Didier Rykner
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La thèse de cette exposition est donc de démontrer l’inverse, justement. Si elle n’est pas une découverte, beaucoup d’historiens de l’art, notamment Pierre Rosenberg, ayant depuis réhabilité cet aspect sensuel de l’œuvre de l’artiste, elle est encore souvent peu comprise, et parfois encore remise en question. Cette exposition vient clore le débat. Il est amusant de voir que désormais, l’argument inverse est employé pour attribuer une œuvre à Poussin : le tableau de Jeff Koons - que l’on avait pu voir lors d’une édition de Paris Tableau, mais absent de…

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