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Peintures italiennes du musée Fabre de Montpellier. Catalogue raisonné

Auteur : Benjamin Couilleaux, avec deux essais par Michel Hilaire et Pierre Stépanoff.

Benjamin Couilleaux, aujourd’hui directeur du musée Bonnat de Bayonne, s’est attelé avec brio à défricher et expertiser le fonds inégal et compliqué des tableaux italiens du musée Fabre, un ensemble à l’histoire assez atypique pour les musées français. Son catalogue parait huit ans après celui des dessins italiens [1], et s’ajoute à ceux d’autres écoles de peinture de cette même institution [2].


1. Paolo Caliari, dit Veronese (1528- 1588)
Le Mariage mystique de sainte Catherine
Huile sur toile – 130 x 130 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Musée Fabre
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2. José de Ribera (Jativa 1591 – Naples 1652)
Sainte Marie l’Egyptienne, 1641
Huile sur toile – 131 x 104 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Musée Fabre
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De nos jours encore, un tableau italien sur deux du musée appartenait à son fondateur, le peintre François Xavier Fabre (1766-1837), qui vécut à Rome et surtout à Florence sous la Révolution et l’Empire. Pourtant, en 200 ans, l’approche et le choix des peintures accrochées sur ses cimaises a grandement évolué. Au XIXe siècle, on venait à Montpellier voir des Raphaël, des Guido Reni, des Carrache, qui ont été depuis déclassés, rendus à des artistes moins illustres ou relégués comme copies. L’élève de David préférait la Haute Renaissance - sans en avoir toujours les moyens financiers - et surtout le XVIIe siècle, avec quelques incursions sur le XVIIIe, privilégiant les œuvres classiques, pouvant servir d’exemples aux élèves de l’école de dessin locale. Son goût d’amateur lui a permis d’engranger plusieurs chefs-d’œuvre (ill. 1 et 2), des petits bijoux merveilleux (les cuivres d’Allori – ill. 3, Cavalier d’Arpin, Tiarini …), et aussi d’accumuler pas mal de rogatons inutiles. Son activité de marchand, qui devait acheter des lots complets pour « sortir » les belles pièces explique probablement cela. Sur les 200 numéros répertoriés, un quart sont des copies, plus ou moins inégales, des toiles faibles, voire de véritables croûtes ou images pieuses. Il possédait aussi de nombreux tableaux d’atelier, parfois en mauvais état, dont il fallait séparer le bon grain de l’ivraie et préciser les provenances. Les travaux de Laure Pellicer et ici de Benjamin Couilleaux sur les collections de la comtesse d’Albani, du marquis Gerini ou des héritiers Salviati-Riccardi apportent beaucoup de précisions utiles.


3. Alessandro Allori (Florence 1535 – 1607)
Saint Jean Baptiste dans le désert, 1586
Huile sur cuivre – 34 x 26 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Musée Fabre
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Le nouveau catalogue ne rend compte que partiellement de la création transalpine dans les salles. Comme le remarque Michel Hilaire dans son essai, l’italianité est omniprésente dans le parcours muséal au moins jusqu’aux salles consacrées à la collection Bruyas : de la façade de l’ancienne entrée imitant un palais toscan, à tant d’œuvres réalisées par des artistes…

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