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La XXVIIe Biennale des antiquaires

1. Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783)
Portrait présumé de Jacques-François Chéreau, 1773
Huile sur toile - 70 x 55 cm
F. Baulme Fine Art
Photo : F. Baulme Fine Art
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S’ils jouent aux chaises musicales, les antiquaires le font du moins avec des fauteuils Louis XVI. Ainsi, la Biennale, inaugurée le 10 septembre dernier, a trois présidents pour deux sièges. L’éviction de Christian Deydier, en juin dernier, moins de trois mois avant l’ouverture de la foire parisienne, avait provoqué quelques remous... C’est Jean-Gabriel Peyre qui assure l’intérim à la tête du SNA [1], en attendant l’élection d’un nouveau président en octobre, tandis que c’est un homme de consensus qui a été désigné directeur de la commission de la Biennale : Hervé Aaron.

Alors que le salon parisien doit rivaliser avec Maastricht, ces guerres intestines donnent du marché de l’art français une image peu brillante, mais clinquante, grâce ou à cause des bijoux de Cartier, Dior, Chaumet, Boucheron et quelques autres qui s’imposent en force sous les verrières du Grand Palais, avec pas moins de quatorze stands. Là encore, il y a les pour, il y a les contre, la division fermente. Quoiqu’il en soit il s’agit bien désormais de la Biennale « des Antiquaires et de la Haute joaillerie » et cet aspect est d’autant plus visible que, cette année, les exposants sont moins nombreux (89 en tout, contre environ 120 en 2012).
Malgré quelques crispations, cette XXVIIe édition est somme toute réussie, bien qu’elle n’offre pas de grandes surprises ; beaucoup d’œuvres ont été déjà exposées ou sont passées sous le feu des enchères récemment. La Biennale réunit les meilleurs spécialistes d’archéologie - Phoenix bien sûr, Gilgamesh, Chenel - et d’ arts d’Asie - Christian Deydier, Jacques Barrère, ou Jean-Christophe Charbonnier - tandis que les Arts premiers sont moins visibles - le Bruxellois Didier Claes a toujours de belles pièces -, les marchands préférant participer au Parcours des Mondes. Les deux ou trois stands de livres anciens ont suscité l’enthousiasme d’un certain nombre d’amateurs. Quant à la peinture, le mobilier et les objets d’art, ils appartiennent pour beaucoup aux XIXe et XXe siècles.

Les spécialistes de peinture ancienne tout d’abord, sont peu nombreux au Grand Palais, ils préfèrent réserver leurs chefs-d’œuvre pour Paris-Tableau et la Tefaf. Les Sarti, De Jonckheere, Moretti, Richard Green ont malgré tout répondu présents. Quelques galeries plus récentes reviennent, comme Franck Baulme qui expose le portrait présumé du graveur Jacques-François Chéreau par Jean Baptiste Perronneau [2](ill.1). Comme toujours, l’artiste traduit la personnalité de son modèle, qu’il présente de buste et de trois-quarts dans un oculus, sur un fond neutre, avec un camaïeu de gris-bleu. Cette sobriété met en valeur le visage légèrement éclairé, le regard de biais, la bouche charnue entrouverte de cet homme qui a un burin dans la main et une pointe d’impertinence…

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