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Ker-Xavier Roussel, Vuillard et Bonnard à l’honneur à Giverny et Vernon

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Vernon, Musée de Vernon, du 5 juillet au 3 novembre
Giverny, Musée des Impressionnismes, du 27 juillet au 11 novembre 2019

1. Ker-Xavier Roussel (1867-1944)
Le Pêcheur, vers 1890-1891
Huile sur toile - 22 x 15 cm
Collection particulière
Photo : Anne-Claude Barbier
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Au premier abord, on est bien sûr un peu surpris de découvrir Roussel à Giverny, même si ce musée qui vient de changer de directeur (voir l’article) se doit d’accueillir tous les impressionnismes, au pluriel. Mais ne boudons pas notre plaisir : si cette exposition n’est pas aussi révolutionnaire que le claironnent ses organisateurs - le musée de Pont-Aven lui avait ainsi consacré il y a peu une rétrospective, chroniquée ici - il est évident que l’artiste ne bénéficie pas de la notoriété de ses amis Vuillard ou Bonnard. L’essentiel de son œuvre est conservé à l’abri des regards, loin des musées. À Paris, le musée d’Orsay s’est au fil du temps enrichi d’un très grand nombre d’œuvres d’artistes nabis mais Roussel y demeure toujours sous-représenté. L’exposition de Giverny constitue donc une excellente occasion de découvrir ou redécouvrir cet artiste singulier, d’autant que l’accent est mis ici sur la partie «décorative» de son œuvre, qui occupa tout de même l’essentiel de sa carrière durant quatre décennies. Cette rétrospective en 93 œuvres doit beaucoup à son commissaire, l’historien de l’art Mathias Chivot, qui dirige les archives Vuillard et les archives Roussel à Paris et prépare actuellement le très attendu catalogue raisonné de l’artiste, qui compte déjà plus de 3200 numéros.


2. Ker-Xavier Roussel (1867-1944)
La Terrasse, vers 1892
Huile sur toile - 36 x 75 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : RMN-GP/H. Lewandowski
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3. Ker-Xavier Roussel (1867-1944)
Paysage aux arbres jaunes, vers 1893-1895
Fusain et pastel sur papier calque - 23,5 x 35,5 cm
Collection particulière
Photo : Anne-Claude Barbier
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C’est bien sûr avec la période nabie que débute l’exposition : celle-ci fut longtemps la plus connue et surtout la plus prisée de l’artiste. On y admire une série d’œuvres de petit (ill. 1) ou moyen format comme l’iconique Terrasse (ill. 2) du musée d’Orsay où on peut rarement l’admirer tant elle est souvent prêtée [1] : le tableau a rejoint le musée de Giverny après avoir passé le printemps sur les cimaises du musée du Luxembourg, à l’occasion de l’exposition Les Nabis et le décor (voir l’article). Cette section est l’occasion de rappeler que Roussel fut un Nabi tardif, toujours en marge de la confrérie dont il préférait rester à bonne distance des préceptes contraignants. Cette courte période de sa carrière, faisant suite à une formation académique à l’École des beaux-arts et à l’Académie Julian, rapidement rejetée, est aussi l’occasion pour l’artiste d’expérimenter le pastel, dont l’exposition propose de très beaux exemples (ill. 3). Regardant tantôt Pierre Puvis de Chavannes, tantôt les Primitifs italiens que lui présente Maurice Denis, Roussel réalise des œuvres à l’ambiance…

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