Juan de Pareja, Afro-Hispanic Painter

1. Diego Velázquez (1599-1660)
Portrait de Juan de Pareja, 1650
Huile sur toile - 81,3 x 69,9 cm
New York, The Metropolitan
Museum of Art
Photo : The Metropolitan Museum of Art

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Cinquante-trois ans après l’acquisition par le Metropolitan Museum du Portrait de Juan de Pareja (ill. 1) de Diego Velázquez chez Christie’s en novembre 1970 pour le prix record de 2 310 000 £ (5 544 000 $), celui-ci présente "Juan de Pareja : Peintre afro-hispanique à l’époque de Vélazquez", une exposition résolument atypique organisée par David Pullins, conservateur au Met, et Vanessa K. Valdés, conservatrice invitée du City College de New York, consacrée au sujet du chef-d’œuvre de Velázquez : un esclave métis (précédemment décrit à tort comme le serviteur du peintre) qui, une fois affranchi, est devenu un peintre accompli et couronné de succès.

Né vers 1608, Pareja fut acheté par Velázquez au début des années 1630 et a accompagné celui-ci lors de sa deuxième visite en Italie en 1649-1651 pour acquérir des œuvres d’art destinées à la collection de Philippe IV et pour peindre le pape Innocent X. Le portrait du Metropolitan a longtemps été présenté comme un « exercice » avant que l’artiste ne fasse celui du pape, mais il semble plutôt avoir été une sorte de carte de visite destinée à afficher son génie et à impressionner ses rivaux et ses clients potentiels Ce fut le cas lorsque le tableau fut exposé au Panthéon aux côtés des peintures d’autres artistes, dont les œuvres furent considérées comme de simples œuvres d’art, alors que le Pareja fut salué comme la « vérité ». Pendant son séjour chez Velázquez, Pareja a dû s’imposer comme un assistant et un peintre talentueux : alors qu’il se trouvait à Rome, le peintre l’a affranchi, grâce à un document dans lequel Pareja est décrit de manière choquante comme étant « la propriété » de l’artiste. De retour à Madrid, Pareja, fraîchement libéré, s’établit rapidement en tant que peintre indépendant à…