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Gentleman Princeteau. Paysages et vie rurale

Libourne, Musée des Beaux-Arts, du 4 avril au 18 juillet 2009.

Voici que le musée de Libourne nous convie grâce à son diligent conservateur, Marguerite Stahl, à une nouvelle étape de sa grande rétrospective Princeteau, laquelle se déroule ingénieusement sur plusieurs années et s’exprime en de successifs et très bienvenus catalogues [1], ici les n° 5 et 6 rassemblés sous le titre Paysages et vie rurale, ouvrage fort bien édité comme les précédents par Le Festin, de Bordeaux [2]. Et la surprise est de taille et pleine d’agrément, car Princeteau, le grand homme de Libourne (il y est né en 1843 et décède en 1914 au château Pontus à Fronsac, dans les environs), ne mérite pas d’être cantonné comme on le fait toujours dans la mondaine peinture de courses équestres et de chasses à courre qui a fait son inépuisable succès commercial, en sus de son principal et assez superficiel titre de gloire : avoir été le maître de Toulouse-Lautrec ! (Ajoutons aussi pour l’anecdote, qu’il était sourd-muet, rejoignant la cohorte des artistes handicapés et malgré tout vainqueurs comme le fameux sans-bras Ducornet !). De fait, il reste assez peu connu que Princeteau, faisant en quelque sorte retour aux sources, sut s’extraire du cocon parisien, s’arracher aux facilités du monde aristocratique et s’installer à Fronsac à partir de 1883 pour devenir aussi et surtout (bien sûr, il n’abandonnera jamais la ressource équestre, cela le fit vivre et plaira toujours dans un certain milieu) un grand peintre de la vie rurale, un chantre virgilien, un poète inspiré du noble labeur rustique des paysans d’Aquitaine et de leurs antiques et majestueux chars à bœufs. Le constat, bientôt inopérant car des plus courts, serait de s’en tenir ici à l’envahissante présence de la peinture réaliste à sujets paysans dans la France de la IIIe République : Princeteau, autre Bastien-Lepage en somme, autre Dagnan-Bouveret à l’usage cette fois et à l’aune d’un plantureux Sud-Ouest, qu’il suffirait d’adjoindre à tant de Lhermitte, de Jules Breton, de Debat-Ponsan, etc. Ce réalisme-là…

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