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Cathédrale d’Angers : une application réussie de la charte de Venise

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1. Cathédrale Saint-Maurice d’Angers
Carte postale ancienne
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26/10/20 - Patrimoine - Angers, cathédrale Saint-Maurice - En 2009, le nettoyage du portail occidental de la cathédrale d’Angers (ill. 1) permettait de redécouvrir un ensemble de polychromie (ill. 2) datant de l’époque médiévale. Une grande rareté car si l’on sait que la plupart des sculptures du Moyen Âge était peintes, notamment sur les façades, plus rien ou presque ne subsiste de ces couleurs. Depuis 2009 donc, une structure en bois protégeait ce portail pour éviter que les couleurs ne disparaissent. Cette découverte était donc un peu empoisonnée.
La conservation partielle de cette polychromie depuis le Moyen Âge avait été rendue possible par l’existence d’un narthex devant la façade, qui fut détruit au XIXe siècle. Les études ont donc montré que seule une nouvelle construction pouvait tenir le rôle du narthex et empêcher une dégradation irréversible. La reconstruction à l’identique était impossible car la documentation et les témoignages archéologiques étaient insuffisants.


2. Sculptures du portail de la façade de la cathédrale d’Angers
avec la polychromie retrouvée
Photo : Ministère de la Culture
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C’est pour cette raison que le ministère de la Culture a choisi de lancer un concours international afin de construire, sur la façade, un dispositif pérenne qui protégerait celle-ci. Avouons-le : nous étions très inquiets de ce concours. Nous étions encore plus inquiets d’apprendre la semaine dernière par un communiqué de presse qu’un lauréat avait été désigné, sans qu’aucun visuel ne soit pourtant diffusé.
Nous avions tort. À notre demande, nous avons pu en effet recevoir des visuels du projet vainqueur de ce concours, dû à l’architecte japonais Kengo Kuma, et force est de constater que celui-ci est à la fois intelligent, discret et même esthétiquement très réussi. Il répond ainsi parfaitement au cahier des…

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