Subscriber content

Un nouveau David pour les collections nationales

18/6/21 - Abandon d’usufruit - Fontainebleau, Musée Napoléon Ier - L’image est célèbre : ce n’est pas Napoléon paré de toute la pompe impériale mais au travail, en pleine nuit, au palais des Tuileries. Cette icône (ill. 1) qui illustra longtemps les manuels d’histoire trône depuis un mois dans la première salle du musée Napoléon Ier du château de Fontainebleau, après avoir passé plus d’un siècle dans les collections de la famille Bonaparte. C’est qu’il existe deux versions de cette composition à l’histoire singulière mais passionnante : en septembre 1811, le marquis de Douglas, futur 10e duc de Hamilton et fervent admirateur de l’Empereur, commanda à Jacques Louis David un portrait de Napoléon (ill. 2) par l’intermédiaire de Ferréol de Bonnemaison, peintre et marchand d’art qui avait vécu au Royaume-Uni sous la Révolution. Flatté, le peintre écrivit au lord écossais : «J’ai reçu des mains de Mr Bonnemaison une lettre de votre Seigneurie par laquelle j’apprends que vous avez daigné faire choix de mon pinceau pour transmettre sur la toile les traits du Grand Homme, et le représenter dans un des événements qui l’ont immortalisé» ; puis il se mit au travail, le choix du sujet étant resté libre. Un dessin légué par Jean Gigoux à sa ville de Besançon nous montre une première pensée pour ce tableau, que David acheva à la fin du mois de mars de l’année suivante.


1. Jacques Louis David (1748-1825)
Napoléon Ier dans son cabinet de travail, 1812
Huile sur toile - 205 x 128 cm
Fontainebleau, Musée national du château
Photo : Thierry Ollivier
See the image in its page
2. Jacques Louis David (1748-1825)
Napoléon Ier dans son cabinet de travail, 1812
Huile sur toile - 203,9 x 125,1 cm
Washington, National Gallery of Art
Photo : NGA (domaine public)
See the image in its page

La foule se pressait dans l’atelier du peintre pour admirer cette toile, comme le raconte David dans une lettre au marquis de Douglas : «il attire chez moi une foule…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.