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Trois portraits du XVIIIe pour la National Gallery

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23/5/20 - Acquisitions - Londres National Gallery - Grâce à la procédure de l’Acceptance in lieu (dation), trois œuvres d’artistes majeurs du XVIIIe siècle - Étienne Liotard, Thomas Gainsborough et Sir Thomas Lawrence - ont rejoint la National Gallery. Elles sont issues de la collection de George Pinto, l’un des mécènes du musée disparu en 2018. Toutes trois illustrent le travail informel de portraitistes officiels à la grande renommée.


1. Jean-Etienne Liotard (1702–1789)
Le petit déjeuner de la famille Lavergne, 1754
Pastel sur papier collé sur toile - 80 × 106 cm
Londres, National Gallery
Photo : The National Gallery, London
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Le petit-déjeuner de la famille Lavergne (ill. 1) peint par Étienne Liotard tient autant du portrait que de la scène de genre. Les modèles ne sont pas identifiés avec précision mais il pourrait s’agir de la nièce et de la petite-nièce lyonnaises de l’artiste surpris dans leur vie domestique durant l’été 1754, alors qu’il leur rendait visite avant de regagner Londres. Des circonstances que semble confirmer la partition dépassant du tiroir de la petite table volante, « Liotard/à Lyon/1754 » y est discrètement inscrit. Sur un fond uni, éclairées par une fenêtre que l’on devine sur la gauche, une mère et sa fille, assises sur des chaises cannées, sont attablées autour d’un petit déjeuner sans un regard pour le spectateur. Elles sont vêtues de robes que l’on pourrait qualifier de confortables au regard des tenues d’apparat, coiffées d’une épaisse natte élégamment attachée au sommet de la tête pour l’une et de bigoudis en papier pour l’autre. Dans un geste d’une grande modernité, la fillette plonge une tartine dans une tasse de chocolat tandis que la mère en retient la soucoupe d’une main bienveillante. Elle s’apprête, de l’autre, à emplir sa tasse encore vide de café, alors luxueux produit colonial, à l’instar du chocolat. L’argenterie, la porcelaine de Chine, le plateau en laque, les étoffes…

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