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La BRAFA : édition 2022

Brussels Expo (Palais 3 et 4), du 19 au 26 juin 2022

1. L’entrée de la BRAFA 2022 au palais 4 du Parc des Expositions de Bruxelles bâti par Joseph Van Neck pour l’Exposition Universelle de 1935
Photo : Alexandre Lafore
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C’est toujours avec plaisir que l’on retrouve la foire belge, malgré le changement de décor et surtout de climat puisque les traditionnels frimas hivernaux ont laissé la place à la chaleur : sous un soleil de plomb, cette 67e édition s’est donc ouverte le week-end dernier au plateau du Heysel. La BRAFA a été contrainte de quitter Tour & Taxis où elle prenait place depuis 2004 en raison d’un changement d’affectation de ces anciens entrepôts industriels, accompagné d’une réduction des espaces réservés au parking. Affectionnant décidément les sites historiques, la foire avait passé plusieurs décennies au Palais des Beaux-Arts édifié par Victor Horta et s’installe donc désormais au Parc des Expositions, aménagé aux confins de la ville de Laeken pour les expositions universelles de 1935 et de 1958. Ce nouveau site, avec ses édifices Art Déco monumentaux, a été conçu pour accueillir ce genre de manifestation et s’avère donc idéal pour la BRAFA, dont les organisateurs ont habilement veillé à recréer l’ambiance qui existait à Tour & Taxis. Au fil de sa longue histoire, la foire a suivi les évolutions du goût et du marché, conservant l’éclectisme de bon aloi et l’ambiance chaleureuse qui ont fait sa réputation. Évacuons d’emblée le principal écueil de cette édition 2022 : la crise sanitaire dictant son calendrier, la BRAFA se retrouve cette année prise en étau entre Art Basel - qui présente le meilleur de l’art moderne et contemporain - et la TEFAF qui s’apprête à ouvrir ses portes à Maastricht.

2. Jan III van Doorne (1616-1663)
Christo Vivo
Buis sculpté - 40 cm
Acquis par le Rijksmuseum d’Amsterdam
Photo : Floris van Wanroij Fine Art
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Après avoir été contrainte d’annuler son édition 2021, remplacée au pied levé par l’opération BRAFA in the galleries (voir l’article), la foire belge voit ainsi partir certains de ses piliers au profit de la TEFAF qui récupère ainsi quelques-uns des meilleurs participants d’un salon qui ne cessait de monter en gamme au fil des années. Les deux foires, habituellement séparées de plusieurs semaines, attirent cependant un public différent malgré leur proximité géographique et les institutions sont ainsi plus rares à Bruxelles. Cela n’a pas empêché le Rijksmuseum d’Amsterdam d’y faire ses emplettes, emportant le beau Christo Vivo en buis (ill. 2) de Jan III van Doorne (1616-1663) que proposait Floris van Wanroij : le musée néerlandais ne pouvait rester insensible à cette pièce du sculpteur malinois dont il possède une Vierge à l’Enfant acquise en 1974 et surtout une Sainte Famille achetée en 2009. Malgré cet épisode salutaire, force est de constater que l’art ancien reste le parent pauvre de la foire, qui confirme à chaque édition son orientation vers d’autres…

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