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Une Tefaf 2018 très en forme
Si la foire de Maastricht (la Tefaf) est toujours d’un très haut niveau qualitatif, l’édition 2018 est sans doute une des meilleures qu’il nous ait été donné de voir depuis plus de dix ans que nous en rendons compte. Nous publierons ici beaucoup d’images, mais nous aurions aimé en publier encore davantage, certains stands montrant un grand nombre d’œuvres qui nous ont particulièrement séduit. Citons par exemple la jeune galerie londonienne Lullo-Pampoulides qui, pour sa première participation, se distingue particulièrement avec notamment deux petits cuivres caravagesques, probablement français, qui intriguaient beaucoup les spécialistes, deux grands tableaux de Pier Francesco Mola et Mattia Preti et, surtout, une esquisse remarquable de Simon Vouet (ill. 1), redécouverte d’un modello romain pour une composition qui n’a pas été retrouvée.
- 1. Simon Vouet (1590-1649)
Saint François de Paule
Huile sur toile - 65,5 x 48 cm
Lullo - Pampoulides
Photo : Lullo - Pampoulides - Voir l´image dans sa page
- 2. Attribué à Balthasar Permoser (1651-1732)
Pèlerin en mémento mori, vers 1685
Buis - H. 38 cm
Julius Böhler Kunsthandlung
Photo : Julius Böhler Kunsthandlung - Voir l´image dans sa page
Nous parcourrons la foire au hasard sans ordre chronologique, ni par école, ni par technique, un peu comme un visiteur peut le faire. C’est ainsi que chez Julius Böhler on admire une petite sculpture en buis représentant un pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle (ill. 2). Mais en regardant d’un peu plus près, on constate qu’il s’agit en réalité d’un cadavre en décomposition, une figure de la Mort en costume. Il s’agit donc d’une statuette faisant office de mémento mori, attribuée à Balthasar Permoser, l’un des plus importants sculpteurs baroques allemands.
- 3. Bernardo Cavallino (1616-1656)
Saint Étienne
Huile sur toile - 62 x 49 cm
Giacometti Old Master Paintings
Photo : Giacometti Old Master Paintings - Voir l´image dans sa page