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Un tableau d’Aimée Brune-Pagès pour le Musée de Picardie
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- 1. Aimée Brune-Pagès (1803-1866)
Condamnation d’Anne Boleyn, 1832
Huile sur toile - 100,5 x 82 cm
Amiens, Musée de Picardie
Photo : Xavier Lavictoire - Voir l´image dans sa page
22/8/23 - Acquisition - Amiens, Musée de Picardie - Les visiteurs de l’institution amiénoise comme les lecteurs de La Tribune de l’Art savent combien ce musée peut s’enorgueillir de ses denses collections XIXe, où les plus grands noms cohabitent harmonieusement avec des artistes encore largement méconnus. Arrivé en mai dernier, son nouveau directeur Pierre Stépanoff (voir la brève du 13/2/23) fait heureusement partie des conservateurs qui estiment que les cimaises d’un musée ne sont jamais assez fournies et n’a mis qu’un mois pour repérer en vente publique un séduisant tableau susceptible d’enrichir avec pertinence le fonds romantique. Préempté pour 2200 € marteau chez Jean-Marc Delvaux à Paris le 22 juin, la Condamnation d’Anne Boleyn (ill. 1) fut peinte en 1832 par Aimée Brune-Pagès. Lors de son passage à l’hôtel Drouot, la toile était présentée comme Les Adieux de Marie Stuart, confusion plausible mais rapidement réfutée à la lecture du livret du Salon de 1833 où fut présentée - et dûment décrite - cette toile si opportunément réapparue. S’il reste bien sûr à lui trouver ou à lui confectionner un cadre, la Condamnation d’Anne Boleyn constitue un beau témoignage du succès de ce thème tant apprécié des artistes romantiques.
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- 2. Gravure de la Condamnation d’Anne Boleyn publiée dans les Annales du musée et de l’école moderne des beaux-arts
Photo : Gallica BnF - Voir l´image dans sa page
Le tableau fut gravé (ill. 2) et longuement commenté dans les Annales du musée et de l’école moderne des beaux-arts de Charles Paul Landon et sa notice commence par rappeler combien « la fin déplorable d’Anne de Boulen, ainsi que celle de Marie Stuart, a souvent inspiré le génie de nos artistes ». « Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu d’exposition où l’on n’ait…