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Un romaniste pour le Rijksmuseum

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1/2/25 - Acquisition - Amsterdam, Rijksmuseum - Une femme de Canaan demanda à Jésus de sauver sa fille tourmentée par le démon. Le Christ la repoussa une première fois, elle n’était pas juive : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Elle insista et cria si bien que les apôtres voulurent la chasser. Le Seigneur à nouveau mit sa foi à l’épreuve, lui répétant qu’elle n’appartenait pas au peuple élu : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » « Oui, Seigneur, répondit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Alors Jésus s’exclama : « Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. » Et à l’heure même, sa fille fut guérie.


Pays Bas du Nord ?
Jésus et la femme de Canaan, vers 1550-1555
Huile sur panneau - 85 x 67 cm
Amsterdam, Rijksmuseum
Photo : Rijksmuseum
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Les peintres, pour mettre en scène ce passage de l’Évangile selon saint Matthieu, ne peuvent se contenter de représenter une femme à genoux et suppliant le Christ, elle pourrait tout aussi bien être la femme hémorroïsse ou la femme adultère. Aussi placent-ils près d’elle un chien pour évoquer la réponse pleine d’humilité qu’elle fit à Jésus. Celui-ci esquisse un geste de rejet assez comparable à celui qu’il fait devant la Madeleine le jour de la Résurrection pour lui dire Noli me tangere.
Si la rencontre du Christ et de la femme de Canaan inspira nombre d’artistes au XVIIe siècle, le sujet est plus rare dans la peinture du XVIe. Le Rijksmuseum, qui conserve une œuvre de Pieter Lastman réalisée en 1617 illustrant la scène, s’est récemment enrichi d’une toile peinte vers 1550 par un artiste anonyme du nord des Pays-Bas. Cette acquisition a été faite en mémoire du regretté Ger Luijten, directeur de la Fondation Custodia, disparu en 2022 (voir la brève du 20/12/22). Elle a été possible grâce à Bob Haboldt, avec le soutien de…

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