Un printemps perpétuel. Jardins et tapisseries à la Renaissance

Qui se souvient encore du cardinal Antoine de Granvelle ? Sa mémoire reste vive à Besançon, où le Musée du Temps occupe l’ancien palais familial et où le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie s’enorgueillit à juste titre du magnifique Bronzino qui ornait la chapelle funéraire de son père jusqu’à la Révolution avant de devenir l’un des plus beaux tableaux italiens des collections publiques françaises ! De son côté, Malines n’a pas non plus oublié celui qui fut son premier archevêque et consacre au Museum Hof van Busleyden une magnifique exposition qui s’intéresse aux trésors de sa collection, autour de superbes tapisseries (ill. 1 et 2) formant le cœur du propos. Il faut bien avouer que celles-ci justifient amplement une visite à Malines, où le musée ne conserve que l’une d’entre elles, portant encore fièrement les armes du cardinal.

1. Vue de l’exposition « Un printemps perpétuel » au Museum Hof van Busleyden
Photo : Sophie Nuytten

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2. Vue de l’exposition « Un printemps perpétuel » au Museum Hof van Busleyden
Photo : Sophie Nuytten

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Pendant quelques mois, La Bataille de Tunis peut donc voisiner avec de vrais trésors du Kunsthistorisches Museum de Vienne - partenaire naturel d’une telle exposition - où sont préservés de nombreux vestiges de la collection Granvelle, qui rejoignit celle d’un vorace amateur : l’empereur Rodolphe II, que le Louvre s’apprête très bientôt à célébrer dans une seconde exposition qu’il sera assurément intéressant de visiter en sortant de celle de Malines. « Un printemps perpétuel » vient pour sa part compléter une autre manifestation, bisontine, qui intéressait avant tout à la figure politique du fameux cardinal : « Antoine de Granvelle, l’Éminence pourpre. Images d’un homme de pouvoir de la Renaissance » explorait de novembre 2017 à mars 2018 la diffusion de l’image du prélat, du XVIe au XXe siècle, sans oublier sa légende noire [1]. Il s’agit…