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Un portrait de Marguerite d’Autriche pour Malines
16/8/24 - Acquisition - Malines, Museum Hof van Busleyden - D’abord répudiée, puis deux fois veuve, Marguerite d’Autriche fut bringuebalée de cour en cour, promise successivement aux trônes de France et d’Espagne, avant d’épouser le duc de Savoie. Elle ne se contenta pas néanmoins d’être une monnaie d’échange pour la famille des Habsbourg, elle s’imposa au contraire comme une femme de pouvoir au début du XVIe siècle.
- 1. Atelier de Bernard van Orley (vers 1488-1541)
Portrait de Marguerite d’Autriche
Huile sur panneau - 24,5 x 18,3 cm
Malines, Museum Hof van Busleyden
Photo : Sotheby’s - Voir l´image dans sa page
Le musée Hof van Busleyden qui raconte l’histoire de la ville de Malines ne possédait pas de portrait de la duchesse de Savoie qui administra pourtant les Pays-Bas depuis cette ville et y installa sa cour. Il n’avait jusqu’à ce jour que des effigies prêtées par d’autres institutions, notamment celle du musée de Bristol, peinte par Bernard Van Orley et par son atelier, dont plusieurs versions sont connues. Cette lacune est désormais comblée, grâce à l’achat récent d’une peinture, attribuée elle aussi à l’atelier de Van Orley, adjugée 45 600 livres (frais inclus) dans la vente Sotheby’s du 4 juillet dernier à Londres (ill. 1). Elle prend place dans le nouveau parcours du musée Hof van Busleyden qui a rouvert ses portes cette année après deux années de rénovation.
Marguerite d’Autriche est représentée habillée de noir, éternellement en deuil de son mari. Elle est à genoux devant une table, un livre ouvert devant elle. La composition reprend celle d’un panneau, aujourd’hui perdu, qui formait un diptyque avec la Vierge à l’Enfant conservée au Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa (ill. 2). Jésus se détourne de sa mère pour tendre la main vers Marguerite. Les deux scènes sont reliées par la table décorée de motifs similaires, et par le paysage visible à travers la fenêtre.
Bernard Van Orley, peintre à la cour de Marguerite d’Autriche, la…